La Changpattitude: "Un thé au beurre et au lit!" La très grande majorité de ces montagnards se regroupe en tribus de tailles variées, allant de quelques dizaines à plusieurs milliers d’individus. Ces tribus réunissent plusieurs familles s’articulant autour d’une maison-mère en charge des décisions du clan. A noter qu’au moins la moitié de ces maisons-mères sont de tradition matriarcales et donc dirigées par des femmes.
Le mode de vie le plus répandu est semi-nomade : durant la belle saison, les Changpas parcourent les cols et les vallées, plantant leur yourtes (modes d’habitation qui date de leur exile) de temps à autre, ne s’installant qu’une semaine au plus.
Lorsque l’hiver point et que les routes de montagne deviennent impraticables, les tribus s’installent et vivent grâce à leurs troupeaux de yacks et de chèvres pendant plusieurs mois sans contact avec l’extérieur.
Quelques rares villes existent tout de même. Pour subvenir aux besoins des monastères les plus importants, des artisans et des paysans s’installent autour des temples. En effet, les chefs de tribus ne possèdent pas de réel pouvoir car ils sont soumis au clergé bouddhiste qui décide pour l’ensemble du peuple Changpa.
A ce propos, notons que Changpa est plus une culture qu’un peuple ou une ethnie. Lors de leur exile, les Changpas originels ont entraînés avec eux un grand nombre de tribus et de voyageurs « telle la boule de neige dévalant les flancs de la montagne pour devenir implacable avalanche », comme disent les moines. Est Changpa quiconque en adopte la culture et les coutumes, si bien que les Changpas orientaux ne représentent qu’une moitié de la population, le reste étant constitué d’individus qu’on confondrait facilement avec des skaerlingar, des confédérés ou des gothiques.