La flotte de l'Ordre

L'Ordre gothique est passé maître dans l'art des affrontements terrestres. Cependant, si il consacre tant d'énergie à se forger une armée élitiste, il a longtemps mis de côté sa flotte de guerre, se contentant de se développer par voie terrestre. Ses défaites répétées face à la flotte de Skaerling finirent de le convaincre de leur abandonner les flots.
Maintenant que l'Etat a sécurisé ses frontières, il doit faire face à des raids maritimes de plus en plus fréquents de la part des confédérés et des vikings, qui harponnent ses côtes sans pouvoir être contrés. Sint-Omer a alors pris la décision de reconsidérer les affrontements navals, en leur accordant une importance bien plus grande. La première étape vers la constitution d'une flotte capable de résister à harcèlement adverse semble être l'analyse de la flotte actuelle, afin d'en trouver les défauts.

-Les navires :

-La Kombüse : Le vaisseau de guerre de base de l'Ordre. Basée sur les navires antiques, la galère de l'Ordre est son bâtiment le plus rapide et le plus efficace lors d'affrontements maritimes. Rapide et légère en comparaison avec les autres bateaux gothiques, la Kombüse est toutefois moins maniable et plus lourdement armée que les navires vikings. Il n'est pas rare d'y trouver une baliste.
Le terme « Kombüse » comprend différents types de navires :
Les trières : Navire équipé d'une voile dans lequel prennent place 170 rameurs étagés sur trois rangs, d'où son nom. Léger et agile, il permet le développement de la manœuvre d'éperonnage grâce au rostre de bronze monté sur sa proue. Longue d'environ 36 m, elle a une largeur hors-tout proche des 5 m. La hauteur de la coque hors de l'eau est d'environ 2,15 m. Le tirant d'eau est quant à lui faible, à peine 1 m.

Les quinquérèmes : Contrairement à la trière, la quinquérème comprend cinq rameurs par section verticale, et plusieurs rameurs manœuvrent le même aviron. Les rameurs de rangs supérieurs étant vulnérables au tir de projectiles, on décida donc de les protéger grâce à un pont supérieur, sur ces nouveaux navires. L'équipage d'une quinquerème est de 300 rameurs, 120 fantassins et 50 marins.
Bien que toujours munis d'un éperon, ces navires combattent principalement par abordage. Ils possèdent deux atouts : la qualité de leur infanterie navale, dérivée de leur chevaliers et le moyen de les faire parvenir à bord des navires ennemis, le corbeau. Cette invention est une simple passerelle basculante pourvue d'un croc à son extrémité, ce dernier se fiche dans le pont de l'adversaire et permet alors aux fantassins romains de parvenir facilement à bord du navire à conquérir, la supériorité de l'équipement pour le corps à corps de ceux-ci, fait ensuite la différence.
Elles peuvent aussi être utilisée en soutien, en utilisant les catapultes et balistes qui les hérissent.
Moins stables que les trières, elles n'en sont pas moins rapides, quoique plus difficiles à manœuvrer.
Approximativement longues de 45m, elles pèsent environ 100 tonnes. Elles ne sont pas plus larges que les trières (5m), mais la hauteur de coque hors de l'au est de 3m, et leur tirant d'eau est plus important.


-La Karacke : Ce navire dérive des « Kogges » avec lesquels l'Ordre est arrivé en Pandrea. Elles mesuraient trente mètres de longueur, huit mètres de largeur, portaient deux mâts et un total de six voiles. On passa d'abord à deux, puis trois et enfin quatre mâts, celui arrière, dit d'artimon étant gréé avec une voile latine, qui était adaptée à remonter au vent. Du cogue, elle garde les voiles carrées, très efficaces en vent arrière et une robuste construction issue de son lointain ancêtre le langship viking : une coque arrondie, dont le bordage était fait à clin , c’est-à-dire que les planches se recouvraient partiellement pour se renforcer. L'augmentation du nombre de mâts et donc de la surface de voilure, permit une augmentation de la taille et les karackes actuelles peuvent transporter des centaines d'hommes. Elles sont pourvues de deux tours construites en bois directement sur le pont qui permettent, comme leur équivalent terrestre de surplomber l'adversaire, donnant l'avantage de la hauteur en particulier aux archers.
Bien plus difficiles à manœuvrer que les kombüses, les karackes peuvent affronter la haute mer, et couvrir de grandes distances plus rapidement. Pourvues de pièces d'artillerie en grand nombre, elles sont également bien plus hautes que la plupart des navires adverses, ce qui confère aux gothiques un avantage clé lors des affrontements contre les vikings, qui ne savent les éperonner,ni les aborder, ni les distancer. Leur coût important et le danger que représentent les navires incendiaires confédérés ont toutefois dissuadé l'Etat d'en construire plus de six.


-L'Etat compte actuellement 72 navires, dont 42 trières, 24 quiquérèmes, et 6 karackes.

-L'équipage :

Les gothiques ne sont pas mauvais en matière de technologie. Ils manquent toutefois cruellement de marins expérimentés pour diriger leur flotte. C'est au point qu'aucun grade n'a été officiellement attribué au commandement maritime ! C'est en général les capitaines des provinces côtières de l'Etat qui se voient contraints de mener la flotte gothique à la guerre, avec des résultats souvent pitoyables. Il est assez surprenant de constater que lors d'affrontement avec les vikings, les gothiques préfèrent couler leurs navires que de les céder à l'ennemi, et ne semblent faire des victimes qu'avec leurs pièces d'artilleries et leurs troupes de pont, plutôt que par abordage ou éperonnage, qu'ils ne maitrisent pas du tout. Les chevaliers ne semblent se montrer utiles que lorsqu'un équipage viking avide de sang ne les abordent. S'en suit en général un massacre épouvantable, dans les deux camps. Les corbeaux permirent également de surprendre certains navires qui ne les connaissaient pas encore et de remporter quelques affrontements mineurs.
Les gothiques étant assez fortement hostiles aux étrangers, ils refusent d'utiliser des capitaines transfuges, malgré que certains officiers soient en faveur. Les rameurs sont donc ... des chevaliers avides de massacrer l'ennemi ! Au plus grand profit des flottes adverses qui assistent parfois à des spectacles tout aussi pathétiques que déroutants, comme celui d'une quinquérème tournant sur elle-même parce que les chevaliers étaient plus costauds d'un côté des bancs que de l'autre
Les navires sont manœuvrés par des compagnons de l'Ordre et divers ingénieurs des loges maçonniques qui les ont conçu et connaissent le fonctionnement (théorique) des bâtiments. Si certains ont une certaine expérience (tous doivent provenir d'une province côtière), la plupart n'ont jamais affronté la haute mer ni participé à un quelconque affrontement.
La seule force des gothiques réside en leur moral indéfectible, l'ingéniosité de leur matériel tel que les balistes et corbeaux, et un volonté de fer.