En route pour la mer du sud

Avant que Tsékelkan n'arrive au pouvoir, il s'était longuement arrangé avec divers mercenaires confédérés et le gouverneur de Kloctala pour disposer d'une flotte valable. Initialement, Tsékelkan les avait fait construire pour commercer avec les skaerlings et protéger les côtes de l'empire mais il est très clairement apparu que les navires de guerres tloxcolèques ne valaient absolument rien même pour les abordages où leurs nombres ne jouaient plus en leur faveur. Desespéré le gouverneur de Kloctala a réussi à ne pas perdre sa tête en proposant plutôt à Tsékelkan d'envoyer une flotte marchande rencontrer les habitants des îles de l'est. Demandant conseil à Jacques Céparoux, celui-ci privilégia un itinéraire simple en passant sous Vershgala afin d'éviter leurs flottes et avec comme destination la ville de Tebtunis. Capitale réputée pour le savoir et l'ouverture d'esprit de ses habitants. Les accords furent donc passés et les navires furent construits durant l'hiver 1249. Puis des équipages, des marchands, des guerriers, des diplomates et des produits de tout l'empire furent amenés et rassemblés à Kloctala pour le 26 février 1250. Après deux jours d'organisation, la flotte partît dans l'espoir d'ouvrir de nouvelles voies commerciales et afin de découvrir plus que ce qu'ils connaissaient.

Il y a 10 navires qui forment la flotte tloxcolèque, ceux-ci abordent le nouveau drapeau tloxcolèque à savoir le soleil d'or sur fond mauve. Chacun de ces navires possède un seul mât et seulement quarantes rameurs. Deux d'entre-eux portent une rame et la manipulent au son du joueur de tambour. Chacun de ses navires possède plus d'une demie tonne de ressources tloxcolèques dont surtout des provisions pour 20 jours. Le voyage initial n'est censé que durer 10 jours mais dans le doute, ils ont prévu plus. Chaque navire dispose de cinq à 6 hommes venant des terres confédérés (et aussi des cités du sud) servant de capitaine ou de marins. Une dizaine d'autres personnes sont présentes sur les navires; des diplomates, prêtres, marchands, scribes et autres. Les seuls combattants du navire sont des guerriers jaguars, crânes, panthères ou autres dont le seul but est d'assurer l'assaut face à un navire ennemi éventuel et de protéger les diplomates. On ne compte qu'une vingtaine d'entre sur le navire et en général près de la moitié est comptée dans les rameurs. Les équipages comportent donc de 60 à 75 hommes et femmes d'équipages. Le navire peut accueillir jusqu'à 100 personnes au maximum et plus de 3/4 de tonnes de ressources si nécessaire.

Le trajet initial est le suivant (en noir):



Pour chaque jour du voyage, un jet au D10 sera fait par votre serviteur afin de savoir ce qui se passe:
1° Terrible tempête: une terrible tempête surprend la flotte tloxcolèque, celle-ci détruit un navire et oblige la flotte à perdre une journée pour faire le compte des survivants, sauver ce qui est possible, fabriquer des radeaux de fortunes que l'on tirera ou autre.
2° Tempête violente: les tloxcolèques sont surpris par une tempête mais heureusement les mercenaires confédérés évitent la plupart des dégâts. La flotte a un retard d'une demie-journée mais n'a rien perdu.
3° Rencontre hostile avec une flotte inconnue: une flotte ou un navire inconnu s'en prend aux tloxcolèques avec une rapidité telle qu'ils volent la moitié de la cargaison d'un des navires et tuent une partie de l'équipage. Le navire peut-être endommagé.
4° Attaque ratée ennemie: un navire ou une flotte ennemie attaque lles tloxcolèques et pensent que ceux-ci sont sans défenses. Malheureusement, ils s'en mordent les doigts. L'attaque est évitée et aucun retard n'est à annoncé.
5° Le temps est pluvieux mais rien de particulier ne se passe.
6° Le temps est ensolleilé et agréable, rien ne vient troubler ce moment de quiétude.
7° Rencontre neutre avec une flotte inconnue: une flotte ou un navire vient à la rencontre de la flotte, il peut s'agir de pêcheurs venant se plaindre de la présence d'une flotte inconnue tout comme il peut s'agir d'un navire d'antinoe qui repart avec de l'or dans sa cale.
8° Rencontre amicale avec une flotte inconnue: alors qu'une flotte ou un navire inconnu s'approche, ceux-ci se montrent fort sympathique avec les tloxcolèques et les aident. Une partie du stock de ressources est échangée avec ceux-ci et des liens se créent avec ce peuple (une cité du sud sûrement)
9° Doux zéphyr: les vents portent les navires avec une vitesse sans égale, les prêtres remercient les dieux, la flotte gagne une demie-journée.
10° Puissant zéphyr: le capitaine Céparoux utilise avec succès sa carte nautique et permet à la flotte de gagner un jour sur leur horaire initial.


Les personnes importantes de ce voyage sont:

-Jacques Céparoux: capitaine de la flotte au goût prononcé pour l'alcool.
-Kizwa: l'ambassadrice tloxcolèque, elle maîtrise la plupart des dialogues des îles bien qu'elle n'ait jamais pratiqué la langue avec les natifs. Très dévouée à sa cause, ne désire que rencontrer les peuples des îles.
-Ortklot: capitaine guerrier-jaguar, dirige la petite force armée de la flotte, volontaire et fidèle à Kizwa, fera tout pour protéger et aider la flotte.
-Astok: le chef de la déléguation marchande, vient du bout de l'empire et s'émerveille pour un rien, très curieux mais redoutable en affaires.
-Refus: mercenaire confédéré venant de Tebtunis, chargé de s'assurer du trajet et du suivi maritime lorsque son capitaine a trop bu. Ne désire que revoir sa chère Tebtunis qu'il a dû fuir à cause d'un différent famillial, ses parents seront surpris d'apprendre sa reconversion et le fait qu'il a une famille qui l'attend à Kloctala.
-Oznok: cousin éloigné de Tsékelkan mais possédant du sang royal bien qu'insupportable à cause de son goût permanent pour la visite chez la gente féminine, est un poète extrordinnaire et un homme doué d'une vision politique ouverte. Se charge de parler au nom de Tsékelkan car celui-ci lui a promis le titre de Dieu-prince s'il réussit correctement sa mission.

Jet de dés

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#1 'Dé 10' : 3

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#2 'Dé 10' : 9

Je tiens absolument à ce que ce soit une flotte Versghale qui attaque les navires

28 février 1250

Ah, que la brise était douce au début de cette nuit. Le départ de Kloctala n'avait pas été une mince affaire, le capitaine Céparoux avait insisté pour "goûter" tous les alcools qu'ils embarquaient. Malheureusement, la soif l'avait travaillé et il avait subtilement mis la main sur un tonneau d'eau de vie à la banane qu'il s'était enfilé durant son tour à la barre. Les tloxcolèques ne virent même pas le navire ennemi frapper. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, le navire de fin du convoi était attaqué par des inconnus. L'obscurité ne permit pas de voir ce qui se passa et les tloxcolèques se défendirent vaillament mais ne purent opposer de réelles résistances à des combattants marins aguerris. Près de 10 rameurs furent tués et 10 autres blessés, les guerriers jaguars se défendirent comme ils purent mais 7 d'entre eux mourirent avec des flèches ou des coups de lames dans le coeur. L'ennemi brûla la voile du navire et partît aussi rapidement qu'il avait frappé en emportant près de 3 coffrets remplis d'or et d'argent, deux statues de jades et 4 tonneaux d'alcools.

Oznok et Ortklot décidèrent d'ordonner aux survivants de retourner à Kloctala. Mais les ressources et les diplomates furent embarqués au préalable dans plusieurs autres navires ainsi que les provisions. Les rameurs blessés furent soignés par des prêtres et des scribes notèrent le symbole de la flotte qui les avait attaqué. Sans doute seraient-ils renseignés dans le futur, les dépouilles ennemies furent fouillées et tout fût récupéré puis ils jetèrent les cadavres à l'eau.

Le voyage commençait d'une bien funeste façon en rappellant aux tloxcolèques qu'ils n'étaient plus à l'abri dans leur empire dès à présent.

29 février 1250

La flotte venait de perdre un navire la veille, celui-ci heureusement n'avait pas été détruit mais ne pouvait continuer le voyage. Néanmoins la journée se passait bien. Les navires fendaient l'eau et le capitaine Céparoux disait que c'était bon signe. Les prêtres firent plusieurs offrandes à divers dieux mais Astok refusa que l'on commence à brûler des herbes et de la nourriture. Il proposa plutôt de chanter des chants de louage à leurs dieux. Ce qui mit du baume à l'ouvrage.

Finalement le voyage n'était peut-être pas si mal que ça.

jet de dé suivants

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#1 'Dé 10' : 4

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#2 'Dé 10' : 7

HRP: apparemment le destin veut que je rencontre les Vershgales ^^

30 février 1250

La flotte progressait correctement quand soudain un navire sortît d'une crique cachée un peu plus loin. Exactement le même navire qu'il y avait deux jours ! Cette fois-ci les tloxcolèques étaient prêts. Refus les avait prévenus que Vershgala surveillait sans doute les environs et que ce n'était mais absolument pas une bonne idée de ne pas se préparer à une attaque. Après la réussite de leur attaque précédente, il fallait s'attendre à les revoir. Les guerriers avaient donc préparés leurs arcs et s'étaient entraînés durant la journée de la veille et ce ne fût pas avec surprise que les vershgales furent accueillis mais par une flotte marchande adoptant une tactique d'attaque ! Les vershgales sont des combattants redoutables mais comme tout le monde, la perte de l'effet de surprise est un désavantage tactique majeur. C'est ainsi que les tloxcolèques lachèrent des vagues de flèches alors que les vershgales tentaient de tirer avec leurs balistes et autres armes. Mais après un bref combat, les ordres du capitaine rugirent et le navire vershgale mis les voiles à toute vitesse. Certes la proie était intéressante mais il ne valait pas la peine de perdre tout un navire pour s'emparer d'un peu d'or. Le capitaine était un homme patient et non cupide et il savait que la cupidité pouvait faire un désastre chez quiconque.
Les tloxcolèques étaient ravis de leur victoire. D'après l'un des historiens mais aussi par les confédérés, ils avaient été attaqués par un navire de Vershgala. La cité n'avait jamais apprécié les tloxcolèques et beaucoup se rappellèrent le fameux débarquement d'il y a quelques centaines d'années. Puis la flotte continua son chemin.

1er Mars 1250

Le voyage n'était certes pas de tout repos. Depuis trois jours, ils s'étaient battus deux fois avec les vershgales et ce matin l'arrivée d'un navire inconnu provoqua l'émoi parmi la flotte. Néanmoins ce n'était qu'un esquif frêle venant de la Confédération Kamilienne. Le hasard voulu que par le passé l'empire y eut deux colonies. L'homme qui parla avec Kizwa parlait un peu tloxcolèque bien que son accent fût épouventable. Les tloxcolèques apprirent avec surprise qu'il existait une autre confédération, chose qui provoqua beaucoup de soucis chez les moins intelligents d'entre-eux. Néanmoins, l'homme exigea un peu d'or pour permettre aux tloxcolèques de passer le long de leurs terres. Il assura qu'ils ne seraient guère embêtés durant leur voyage. Oznok parla avec l'homme et commenca ainsi à se renseigner sur ce qui s'était passé après que les deux colonies furent oubliées par l'empereur de l'époque. L'homme reçut un petit coffret rempli de pièces d'or, d'argent et de bijoux avant de partir. Puis la flotte continua sa route.

Marrant les Tloxcolèques qui prennent la mer, des vrais cibles ambulantes ^^. Mais il ne restera plus d'or pour moi à ce rythme là...
Bon, je vais devoir accélérer le développement de ma citée point de vue marchand et marine, voir aussi artistique et religieux.

^^. C'est vrai que pour l'instant, le voyage n'est pas top. Perte d'un navire mais une demi-journée de voyage de moins.

Bon j'ai envie de prendre un peu d'avance et vu que ça n'a aucune influence sur les rps actuels, je me lance ^^

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'Dé 10' : 5, 2

2 mars 1250

La pluie commence à se faire sentir et les navires bien que larges commencent à être mouillés même à 'lintérieur de leurs cabines. Le capitaine Jacques Céparoux commence à craindre une future tempête mais rien ne semble l'indiquer aux yeux des tloxcolèques. La plupart de la journée se passe bien même si les rameurs sont fatigués et n'en peuvent plus de la pluie.

3 mars 1250

Le tonnere s'abat sur la mer et les tloxcolèques découvrent avec horreur les tempêtes tropicales. L'un des navires s'échoue sur des rochers proches de la côte mais les navires restants s'en sortent mieux. Les prêtres tloxcolèques font un sacrifice humain afin de rassassier le dieu-tortue; ancien dieu tloxcolèque de la mer qui fût banni pour avoir tenté de prendre la place du soleil. Peu après le sacrifice, la tempête se calme. les prêtres sont persuadés que leur sacrifice à porter ses fruits mais les confédérés savent que ce n'est qu'une accalmie. Ils en profitent pour sauver le plus de personnes possibles de l'équipage qui a sombré. Ils ne récupèrent qu'un huitème du trésor initial et un quart de l'équipage, le reste n'a pas autant de chance. L'un des hommes; un tloxcolèque est félicité par le prince Oznok pour avoir nagé tout en portant des sacs pleins de cadeaux et trois autres reçoivent une bénédiction des prêtres pour avoir sauvé une statue du dieu-jaguar en jade de 1m de haut. Les bateaux sont encore plus chargés qu'au départ de l'expédition en hommes, ce qui devient problématique et les provision bien que nombreuses risquent de manquer si la flotte a du retard...
La tempête reprend après deux heures de calme mais le capitaine Céparoux trouve une crique et y amène les navires qui patientent jusqu'à la fin de la nuit avant de reprendre route le petit matin une fois la tempête finie.

Situation actuelle de la flotte tloxcolèque:

déjà la moitié du trajet accompli: 6 jours, le voyage prenant 10 à 12 jours.
L'avance gagnée au début du voyage est perdue par la tempête récente.
Sur les 10 navires initiaux, seuls 8 sont encore là.
Les équipages actuels sont plus nombreux que les équipages initiaux et les provisions risquent de manquer si les tloxcolèques ne font pas attention dans les prochains jours.

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'Dé 10' : 9, 4

4 mars 1250

Après la tempête subie hier, les tloxcolèques n'auraient jamais cru que la journée d'aujourd'hui serait aussi agréable. Le soleil était bien haut dans le ciel, un bon présage selon les prêtres, les navires avançent avec vitesse grâce au savoir des marins confédérés. La flotte gagne de l'avance par rapport à son trajet initial. Tout se passe bien et les hommes en profitent pour se détendre ou s'entraîner.

5 mars 1250

D'après le capitaine Jacques Céparoux, la flotte longe la côté de l'île d'Omei. La cité du sud de Volteme est située juste entre Vershgala et Tebtunis. La ville est une alliée de Tebtunis et être arrivé jusqu'ici est une bonne chose selon lui.
Mais soudain, le navire Vershgale qui avait déjà attaqué les tlxocolèques revient à l'attaque. Les tloxcolèques ignorent comment ceux-ci les ont retrouvé. Le capitaine Céparoux dit que les kamiliens ont sans doute vendu l'information aux vershgales et leurs ont indiqué la possibilité d'un fort butin. Son second réplique que la navire aurait aussi bien pu passer par Mikoma avant de longer l'île d'Omei. Qui plus est le navire vershgale n'est pas seul et près de 6 autres navires l'accompagnent !
Les tloxcolèques se préparent à se battre mais soudainement, une flotte inconnue se place entre les deux flottes. Le capitaine Céparoux explique que la cité de Volteme craint depuis toujours un débarquement vershgale et que ces navires sont réputés pour être parmi les meilleurs. Les vershgales doivent faire demi-tour sous peine de risquer un conflit ouvert avec Volteme, ce qui n'arrangerait pas leurs affaires explique le second du capitaine.
Un navire volteme vînt se placer près du navire de tête et des négociations sur le droit de passage commencent. Les tloxcolèques cèdent le huitième du trésor récupéré dans la tempête à la cité de Volteme et les remercient.
Les deux peuples retournent chacun de leur côté après les politesses d'usage.

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'Dé 10' : 8, 5

6 mars 1250

Quelques navires de Volteme font signe à la flotte tloxcolèque. Après les évenements de la veille, certains navires marchands et d'autres de protection de la caravane marchande proposent d'accompagner les tloxcolèques jusqu'à Tebtunis car leur route est commune et ils seront plus protégés en groupe. Les tloxcolèques acceptent et commercent avec les marchands voltemiens. Le voyage se passe bien et les deux peuples s'entendent plutôt bien. Les confédérés travaillant pour l'empire en profitent pour visiter ces magnifiques navires et le capitaine Céparoux négocie un tonneau de liqueur voltemienne contre 3 de ceux dont il dispose.

7 mars 1250

La flotte arrivera le lendemain à Tebtunis. En dehors d'une pluie légère, rien ne se passe et l'ambiance est très agréable entre les deux flottes.


HRP: Voilà, Mithridas à toi de réagir, une flotte composée d'inconnus (moi) et de tes alliés voltemiens sera dans des zones maritime le 8 mars, à toi de décrire notre rencontre. On précisera que Volteme a empêché que Vershgala ne nous attaque et on dira que ceux-ci nous ont attaqué 3 fois sur notre trajet. On acceptera toutes tes conditions pour arriver jusqu'à ta ville.

HRP: je profite pour faire un petit rp d'introduction au personnage de Mylyagre de Cranog.


7 mars 1250,

Le capitaine Fulifiaque de Loarn entra dans la grande salle du trône escorté par une bonne vingtaine de gardes patibulaires alors que les portes en chêne massif s’écartaient sur son passage. Le lieu était frais mais surtout obscur car il vérifiait à la perfection le dicton versghale qui voulait que « la cité n’ait aucune fenêtre mais des meurtrières uniquement ».
A sa gauche et à sa droite se dressaient les statues des anciens rois de Versghala qui affichaient tous une mine sombre et sévère qui forçait les visiteurs à regarder leurs chaussures. C’est précisément ce que fit Fulifiaque jusqu’à apercevoir la première marche de l’escalier de pierre grise qui menait jusqu’au trône le plus redouté des Cités du Sud.

Il s’inclina très bas, imité par les gardes. Le silence fut brisé par la voix du roi de la cité, profonde et impérieuse.

« Lève-toi. »

Le capitaine n’eut pas à réfléchir, ce fut comme si c’était son corps qui se soumettait à cette voix à laquelle on ne pouvait désobéir. Cette voix qui n’avait d’autre but que commander des soldats comme lui. Il redressa son regard en dernier et il fut pris de vertige en contemplant la grande coupole du palais dont le plafond semblait disparaître dans les ténèbres. Et face à lui, affalé dans le trône de marbre froid, se tenait l’ombre lasse du roi de Versghala, une coupe d’or terne remplie de vin à la main. Depuis quelques mois, l’homme paraissait se décomposer de jour en jour. Le bruit courait en ville que ses colères étaient de plus en plus fréquentes et violentes et qu’il sombrait inexorablement dans la folie.

« - Majesté, commença Fulifiaque, nous avons attaqué par trois fois une flotte impériale d’une dizaine de navires en route pour Tebtunis. Notre dernière attaque fut un échec car des navires de Volteme se sont interposés et nous avons dû rebrousser chemin. Mais nous sommes tout de même parvenus à brûler l’un des vaisseaux impériaux et à emporter trois caissettes d’or et d’argent ainsi que quelques babioles et quatre tonneaux de vin. »

Le roi lampa le fond de son gobelet et deux filets de liquide incarnat coulèrent sur ses joues. Une jeune servante vêtue d’assez de tissu pour faire un mouchoir s’approcha alors une jarre entre les mains pour resservir le souverain. Ce dernier ne lui en laissa pas le temps et lui envoya sa coupe au visage.

« Je ne t’ai rien demandé ! Va-t-en ! »

La jeunette réprima un cri en voyant le sang qui dégoulinait à gros flots de son arcade explosée par l’arrête du récipient en métal et s’enfuit en courant.

Le roi se redressa d’un bon de son siège et hurla dans la direction de la servante déjà loin en brandissant un poing ganté de cuir dans les airs.

« Comment moi, Mylyagre de Cranog roi des Versghales, pourrais-je avoir envie de vin alors qu’on m’apprend que des chiens d’impériaux sont à mes portes et s’en vont comploter contre moi avec le nouveau roitelet de Tebtunis ? Hein ?! Rah ! Et ces vils femmelettes de Volteme !

Ah, las, l’heure est bien aux parvenus depuis que la famille des Kellewic’h est en deuil ! La mode est au régicide dans nos îles et nos cités ! Le pleutre de Nekhen a au moins de bonnes murailles pour se prémunir des traîtres aux dagues assassines ! Mais moi, comment pourrais-je prédire quand tous ces conspirateurs décideront que mon heure est venue ? Moi qui suis fait pour me faire manger par les corbeaux sur un champ de bataille glorieux on voudrait m’empoisonner et jeter ma carcasse délétère aux rats ! »

Terminant sa tirade grotesque il envoya un coup de pied dans la coupe d’or déjà bosselée de sa rencontre avec le crâne de la servante qui fit un vol plané jusqu’au mur voisin. Le bruit métallique du choc retentit dans toute la salle du trône et les échos rendirent l’effet des glaives qui s’entrechoquent pendant une bataille.

Il descendit les marches et s’approcha de Filifiaque dont il prit le visage entre les mains, d’un air paternel.

« - Toi au moins, mon bon Filifiaque, tu m’es fidèle ! Je veux que toi et ton équipage disposiez librement du tiers du butin et de toute la cargaison de vin ! La famille de Loarn sera exemptée d’impôts ce mois-ci en remerciement de tes bons et loyaux services ! Ne suis-je pas bon et généreux ?

-Vous l’êtes Majesté. »

Filifiaque de Loarn gardait toujours à l’esprit la dernière fois qu’il avait été en compagnie du monarque. Deux mois plus tôt, il avait fait empaler l’une de ses cousines pour haute trahison. La malheureuse avait eu l’imprudence de refuser les avances incestueuses de Mylyagre qui avait convié tous les nobles de la cité à son supplice.

Le roi se fendit d’un large rictus dément. Il pinça affectueusement la joue du capitaine puis se détourna en faisant virevolter sa cape rouge.

« Je suis de bonne humeur ! Je veux qu’on prépare mon arc et mon épieu ! Et qu’on selle mon glycaon ! Je veux aller chasser ! »

HRP: que voilà un personnage haut en couleur dans notre petit monde de Pandréa ^^. Un monarque puissant qui redoute la traîtrise des siens plus que tout et qui ne désire qu'une chose: mourir avec gloire et honneur. Bien que légèrement fou (on dirait que la tendance comme à se faire avec Ikivian), il n'en reste pas moins un impressionnant adversaire. Il serait intéressant de voir la manière dont il envisagerait une rencontre avec des émissaires impériaux

Tsékelkan a écrit:

Bien que légèrement fou

HRP: Légèrement ? Ouais...si une psychopathie mégalomaniaque doublée d'une paranoïa délirante peut être décrit comme une légère folie...

HRP: crois-moi il y a bien pire ^^. Il a encore un peu de sa santé mentale puisqu'il traite "correctement" les gens qui le servent. Bon ceux qui ne veulent pas meurent horriblement mais bon... Enfin, être mégalo c'est pas de la folie mais de l'imbu de sa personne donc pas réellement une pathologie (enfin je crois )

HRP: en psychologie en tout cas, la mégalomanie est classée dans les psychoses délirantes...Mais après, on peut remettre en cause la psychologie qui est une pseudo-science sans fondements

HRP: si on écoute Freud, tous nos comportements ont un lien avec le sexe. Personnellement je ne vois pas le rapport lorsque j'étudie, que je marche, que je lise ou autre. Bon certains trucs je dis pas mais bon le reste... Et puis c'est dans l'esprit de Vershgala qu'il soit mégalo, non ? Vous êtes persuadé d'être les meilleurs soldats de tout Pandréa, logique donc qu'il ait peur de mourir d'une manière lâche.

HRP : Tu étudies et tu lis afin de te faire une formation qui te permettra d'avoir un boulot reconnu qui lui même te permettra de séduire une greluche (rappelons que toutes les femmes sont vénales) qui elle même te permettra de transmettre ton patrimoine génétique de wallon dégénéré. Si tu vois pas le rapport avec le sexe, je peux rien pour toi.

PS: J'aime pas Freud
PPS: Freud n'est pas le père de la psychologie mais de la psychanalyse (et encore, ça se discute)

HRP bis: Même d'un point de vue Versghale, Mylyagre est fêlé.