Il-Raki-Tulëwamo-Bisol-1245

Tulëwamo, "Libre chemin" en Daneganei (langue de Marganei).
Ce migoganei a vu son village massacré, et sa femme violée à mort par des Golemis. Parvenu à se cacher, il sera fait prisonnier par des marchands de Dobethem profitant de cette tragédie pour piller les restes du village. Il sera vendu comme esclave "exotique" à Nuen, où son talent pour les langues sera vite mis à d'autres profits que celui de plaire aux femmes... Il sera finalement vendu à une compagnie marchande basée à Illahun, et profitera d'un moment d’inattention de ses maîtres pour s'échapper alors que ceux-ci négocient à Liugrön.
Il apprend vite le prix de la liberté, et ne doit sa survie qu'à l'amabilité d'une tribus nomade qui accepte de le nourrir en échange de ses services. Riche de ses connaissances (HRP : les migiganei sont très avancés niveau astrologie, philosophie, plantes, ...) il pourra gagner assez de renommée que pour se payer un yack, lequel lui permettra de franchir les redoutables Gnashrila. Après avoir traversé la plaine de Freirn'Yrma, le voici donc à Il-Raki.

Il-Raki,

La terre la plus agréable pour un fou. Surtout lorsque ce fou est un ancien criminel impérial complètement accro à une plante qu'il faut fumer.
Guerrier massif, la douleur ne l'affectant pas. Il va partout avec son énorme gourdin, aplatissant ses adversaires.
Et oui, Tap'le est un puissant et massif guerrier.

Et il se réveille dans une taverne d'Il-Raki en hurlant et mettant un poing dans le serveur qui a tardé à lui donner sa boisson.

Tulëwamo était le genre de type qui pouvait se vanter d’avoir de la bouteille. Il avait parcouru Pandrea en long, en large, et surtout, dans le cas qui nous intéresse, en travers. De même, il avait vu et parfois participé à , modo grosso, tout ce que l’esprit malade de l’Homme pouvait développer pour asservir son prochain et imposer une hiérarchie qui lui soit profitable. Et, en la matière, il avait le sentiment d’avoir bouclé une boucle depuis son arrivée dans les rues poussiéreuses d’Il-Raki : Venant lui-même d’une contrée où l’absence d’état et de règles garantissait l’égalité et le respect mutuel entre tous les membres de sa joyeuse communauté, voilà qu’il débarquait dans la cité où l’absence d’état et de règles était synonyme de…

…S’il avait dû raconter son premier jour à Il-Raki à quelqu’un, il n’aurait sans doute pas su par où commencer, même en comptant sur ses talents de conteur (si,si !). Le pauvre bougre qu’il avait aperçu se faire ratonner à coup de tesson dans une allée sombre entre un tas d’ordure et un chien crevé ? La bonne quinzaine de prostituées qui l’avaient accosté, toutes plus prometteuses les unes que les autres pour qui cherche une maladie qui gratte à ramener chez lui ? Les brutes qui avaient voulu le dépouiller de son or avant de réaliser que, de l’or, il n’en avait guère ? Les mêmes brutes qui s’étaient du coup contenté de le ratonner à coup de chien mort et d’ordures dans une allée glauque entre un tas de tessons et un type dans le coma ? Le vieil aubergiste changpa qui l’avait secouru avant de l’amener dans son établissement « Chez Zhen. Taverne-Maison de plaisir-Barbier-Apothicaire-Prêteur sur gage » ?

Le lieu en question était une véritable institution à Il-Raki. Il s’agissait d’une des plus grandes bâtisses en dur de la ville (qui était essentiellement composée d’agglomérats de yourtes et de roulottes en perpétuel déplacement) et d’un amalgame étrange de tous les styles architecturales qui se puissent trouver dans les terres du nord de Pandréa. Et la faune typique et bariolée de la cité venait jours et nuits trouver son lot de bagarres, de putes et d’alcool chez le vieux Zhen qui n’avait plus toute sa tête depuis quelques décennies déjà.

Et voici comment Tulëwamo s’était retrouvé attablé, consommant à l’œil, dans ce qui pouvait sans doute prétendre à la palme du lieu le plus infréquentable de Pandréa pour avoir poussé les taux de concentration de criminalité et d’insalubrité au-delà de l’imaginable.

Si l'on voulait survivre seul dans un monde aussi sanglant que Pandrea, il fallait avoir l'esprit vif. C'est sans doute ce qui avait permis à Tulëwamo d'échouer relativement intact dans cette auberge. Certes, elle ne payait pas de mine, mais pour peu que l'on s'interresse à l'anthropologie, le lieu regorgeait de cas d'études passionnants. Il semblait y avoir un point commun entre tous les locaux : l'absence de toute notion d'humanité. Cette constatation venait d'être mise à mal par la gentillesse de l'aubergiste, qui jouissait visiblement d'un statut particulier. Pour survivre assez longtemps dans une cité comme Il-Raki que pour y bâtir en dur, il fallait être... il fallait être... En fait l'homme était à la fois un miraculé et l'exception qui confirme la règle.
Rien n'indiquait jusqu'à présent que son sauveur désirasse une quelconque rétribution, mais le peu d'éducation qui lui restait ainsi que le vague et inexpliqué sentiment de sécurité qu'il ressentait dans cet établissement le poussait à rester.
Il était en train d'écouter deux hommes parler d'un monstre des sables aussi féroce que gigantesque -et probablement chimérique- lorsqu'un hurlement suivit du bruit caractéristique d'un homme s'écroulant à terre se fait entendre, canalisant l'attention d'une partie des clients. Etendu de tout son long dans la crasse poisseuse recouvrant le sol de l'auberge, Zhen fait signe aux badauds de rester à l'écart. Son agresseur présumé, un colosse tatoué vêtu d'un pagne,ne semble pas réaliser qu'il vient de s'en prendre à une des rares personnalités appréciées du patelin...

NB : Tap'le évidement.

Wraaaaaaa TAPER !

Tap'le commençait à agresser le premier venu et ça commença par trois brutes armés de gourdins qui finirent écrasés, broyés et autres rimés en é signifiant
écraser des membres.

Mouhahahahaha TAPER !