L'ambassadeur dans les monts Changpa

Quelque part dans les montagnes Changpa

Olaf Langue-de-fer usait de toutes les ressources que pouvait procurer le lexique fleuri de sa terre natale pour maudire cette contrée et ses habitants sur plusieurs générations en amont comme en aval. Ivan quant à lui s’était emmurer dans le silence et se contentait de gratter occasionnellement les piqûres d’insectes qui le recouvraient.

Quelques jours auparavant ils avaient dû traverser les forêts chaudes et marécageuses qui s’étendent au pied des montagnes. Ils avaient perdu leur chevaux dans des sables mouvants et ce n’est qu’en dépensant tout leur or qu’ils avaient réussi à convaincre une bande de chasseurs hilares de les aider à ne pas connaître le même sort. Ayant ainsi perdu toutes leur provisions et leurs arcs, ils avaient dû se conformer aux coutumes alimentaires locales et autant dire qu’après une semaine sans leur trois livres de viande quotidiennes, les deux Skaerlingar n’en menaient pas large.

A présent, ils traversaient une forêt de bambou dense à souhait en suivant un chemin à peine visible au sol. Un brouillard à couper au scramasax descendait la pente à leur gauche en se faufilant entre les graminées géantes, si bien qu’il leur fut bientôt pratiquement impossible de distinguer le sentier devant eux.

Olaf reprit donc de plus belle :

« Rah ! Je hais ce maudit pays ! Il ne nous manquait plus que la brume ! Si je pouvais le raser, je…C’est quoi CA !? »

Le viking tira rapidement son épée du fourreau tandis qu’il continuait à pointer du doigt la créature qui était apparue devant eux.

Ivan se mit au niveau de son compagnon et plissa les yeux.

« On dirait…Un ours avec des peintures de guerre ! »

En effet, face à eux se tenait assis, un ours de taille moyenne, noir et blanc, ruminant des feuilles (Olaf songea que décidemment personne ne voulait consommer de bidoche par ici, pas même un ours !) de bambou avec un air blasé, ne prêtant guère attention aux deux voyageurs.

« Je vous prie de bien croire que ce panda n’a aucune intention belliqueuse à votre encontre. »

La voix avait surgis de nulle part mais les ambassadeurs prirent d’un seul coup conscience d’être encerclé. Ils ne les avaient pas remarqué jusqu’à présent mais ils distinguaient maintenant très nettement les hommes perchés dans les bambou qui encadraient la route.

Ils étaient tous vêtu du même uniforme : Un pantalon et un chemise serrés et fait dans la même étoffe verte qui semblait être d’une grande légèreté, des chaussures molletonnées et un gilet de peau. Leurs bras et leurs tibia étaient protégés par des pièces de cuir qui étaient décorées de dessins complexes.

Leurs longs cheveux étaient attachés et retenu par un bandana noir et leurs visages étaient entièrement recouverts de suie. On pouvait voir dépasser de leur dos la poignée d’un sabre ainsi que la branche supérieure d’un arc au milieu de plusieurs flèches. Cependant, si aucun d’entre eux n’avait de lame sortie de son fourreau, tous avaient dans les main une corde noire se finissant en nœud coulant. Un filet de sueur froide glissa le long de l’échine des vikings à la vision de tout ces garrots flottant au gré du vent entre les branchages.

L’un des nouveaux venus –celui qui venait de parler vraisemblablement- bondit au sol se plaçant entre les nordiques et le « panda » qui regardait la scène imperturbable. Ne possédant pas l’attirail guerrier de ses compagnon il s’appuya simplement sur une canne de bambou et s’adressa aux Skaerlingar.

« - Des villageois que vous avez rencontré voilà plusieurs jours nous ont raconté que vous seriez des émissaires venu du nord dans le but de rencontrer un nouveau chef de tribu dans nos montagnes. Vous vous trouverez sans doute fort aise de savoir que nous ne sommes point des brigands venu vous détrousser mais des éclaireurs au service de celui que vous recherchez. Nous allons vous conduire à lui. »

Ne laissant pas le temps au deux émissaires de répondre, il braqua l’extrémité de sa canne vers eux et souffla au bout opposé.

Olaf poussa un juron

«Aïeuh !… Ils ne sont donc jamais repus les moustiques par chez vous ?! Et puis…J’ai….j’ai….sommeil. »

Ivan se réveilla avec un mal de crâne abominable. Pas tant parce qu’il avait reçu une dose de drogue suffisante pour faire dormir un bœuf mais parce que son réveil venait d’être provoqué par Olaf et ce, à grands coups de mandales dans la tronche.

« Réveil-toi. Notre…hôte nous parle. »

Ils étaient dans une pièce aux murs de bois richement décorés et finement sculptés. Le sol semblait être fait de paille tissée et une odeur d’encens embaumait l’air. Face à eux se tenait un homme de taille moyenne, vêtu comme les soldats précédemment rencontrés, mais dont le teint et les cheveux ne l’aurait pas fait remarquer dans une ville skaer.

« -Bonjour messieurs. Vous excuserez cette mise en scène sans doute grotesque à vos yeux mais vous comprendrez également que le mouvement et le mystère sont des traditions locales fortement ancrées. Mais j’en oublie de me présenter : Vares, chef de la tribu du Renard-Sous-L’Eau-Vive et commandant des Thagis. Mes récentes activités m’ont amené à penser que c’est moi que votre Roi vous a envoyé rencontrer. Vous ne vous trouvez au campement de notre clan qui est installé bien plus haut dans la montagne pour le moment, mais dans un temple qui sert de lieu de repos et d’entraînement à mes hommes lorsqu’ils sont en déplacement dans cette forêt. Un repas vous a été servi. Les gardes à l’entrée de cette pièce vous indiqueront le chemin. Je vous accorderai audience au couché du soleil devant l’autel de Buddha. En bref, soyez les bienvenus et sentez-vous totalement libre de vos mouvements. »

Achevant son discours il s’inclina devant les nordiques et sorti par la porte coulissante qui occupait le mur à leur gauche. Ils l’entendirent crier depuis le couloir tandis qu’il s’éloignait :

« Au fait, vos épées vous seront rendues lors de votre départ… »

Olaf regarda son compagnon d'un air dubitatif. Il se gratta machinlement une piqure de mousitque et, vu que finalement il ne serait à rien de protester, ni même de faire de commentaires, il se mit en route pour manger. Il avait faim, très très faim, et il uarait pu manger un ours noir et blanc comme le truc qu'ils avaient vu peu avant.
Ivan le suivit, pas plus... compréhensif, mais en bon professionnel, il se laissa guidé jusque sur le lieu du repas par les gardes, notant au passage l'armement des gardes et la manière dont les éclaireurs les avaient intercepté. Une note apparut dans son esprit.

"Ne Jamais tenter d'invasion de ce pays."

Ils s'assirent, râlerent par principe sur le manque de viande, mais trop fatigué, même le fameux Langue-de-fer, pour faire de commentaires dévloppés, et ils se reposèrent pour attendre l'entrevue avec Vares...
Le moment de réaliser la mission assignée par leur roi était venue, et il n'était pas lui de se formaliser du traitement... plutôt cavakier dont ils avaient été victimes...

Après leur repas, on avait conduit les deux émissaires skaerlingar jusqu’à un jardin entouré d’une enceinte à l’arrière du temple. Malgré l’heure avancée, des moines s’affairaient encore çà et là à l’entretient de ce morceau de paradis au cœur des rudes montagnes sans prêter attention aux deux nordiques que l’on menait jusqu’à une petite pagode. La construction ouverte était uniquement occupée par une grande statue de bois d’un homme aux cheveux dressés sur la tête, le regard fixe de colère et tenant un sabre dans sa main.

Au pied de la statue était assis Vares qui se redressa pour faire face aux viking. Il avait délaissé la tenue guerrière qu’ils avaient vu la première fois, mais revêtait désormais le même habit que les moines rencontrés dans le temple et les jardins.

« Terrifiant n’est-ce pas ? Rassurez-vous, nous ne vénérons pas de démons, plus maintenant en tout cas. Cette apparence n’est là que pour effrayer les diables qui sont en nous, pour détruire les passions illusoires et l’ignorance. » Il fit une pause et regarda le soleil mourant qui inondait la vallée d’une lumière dorée.

« Eh oui, les montagnes qui nous condamnent à l’autarcie nous offre également un point de vue superbe sur le reste du monde. Le vent nous fait régulièrement un rapport sur les événement qui se déroule plus bas et nous sommes de fait très loin d’être ignorants ! »

« D’ailleurs, éclairez moi ! Pourquoi deux Skaerlingar parcourent-ils tant de distance pour venir aux confins septentrionaux de Pandrea ? Pourquoi, alors même que je reçois les nouvelles d’une terrible bataille plus au sud ayant opposé l’Ordre à une alliance de Confédérés, d’Impériaux et même d’une tribu changpa voisine ? Pourquoi, alors que les troubles politiques et la guerre font rage là-bas, des marins corsaires tels que vous viennent-ils jusqu’à moi ? Moi qui ne saurait certainement pas satisfaire la soif d’or et de sang de quelque roitelet oriental ! –il fut prit d’un rire franc et sonore- Oui dites-moi pourquoi Tarik Stefanson, car tel est le nom de votre roi n’est-ce pas, vous envoie-t-il ? »

*Bouh que ce truc est moche... un dieu? Un héros? Un truc bizarre sur... mais bon, plus des gens on des dieux tordus, plus ils en sont normaux. Il y a bien qu'à voir les hommes du marais et leur homme de boue... Enfin bref, on s'en tape, et là j'ai du boulot vu que tu espionner c'est déjà raté. Alors, c'est moi qui ai du travail.*

-Euh oui c'est joli vos montagnes....

Ecoutant le chef changpa continuer ses paroles, il constate alors d'une petite erreur... les changpas sont aussi unis entre eux que des rats dévorant le cadavre d'un de ces bestiaux bizarre grouillant ici.

-Oui, vous savez bien le nom de notre Kongr, et en effet c'est lui qui nous envoie, moi et mon serviteur ici. Nous ne venons pas piller et ravager, nous aurons de la peine à deux, et nous avons pu constater de l'efficacité de hum... -Olaf se gratta l'endroit de la piqure de sarbacane- votre système de surveillance.
Notre Kongr Tarik nus envoie donc pour vous faire part, en ces temps troubles, de l'amitié qu'il porte à l'égard de votre peuple, et de relations commerciales qu'il cherche à agrandir à l'égard votre peuple. Nous avons une proposition qu'il nous a chargé de vous dire, mais que nous avons aussi écrite si vous la voulez. La voici, je suis près à vous élcairer et à vous aider à comprendre certains points si besoin est. Voici cette proposition:

1) Le peuple skaer s'engage à n'emtreprendre aucune action belliqueuse envers les tribus Changpas et à leurs alliés.
2) Les tribus Changpas s'engagent à ne nuire d'aucune sorteaux skaers et à eurs alliés.
3) Le peuple changpa favorisera le peuple skaer dans pour les matériaux suivant: cuir, armes, poudre noir, herbes médicinales.
4) Le peuple skaer s'engage à enseigner aux changpas le désirant les arts de la méallurgie.
5) Le peuple skaer aidera le peuple changpa en cas de menace sur leurs territoires et sur leur liberté.
6) Les moines changpas accepteront comme élèves des skaers qui désirent apprendre et suivre leur enseignement au même titre que les changpas.
7) Des guide changpas guideront les skaer dans les montagnes dans els conditions que ces guides désirent.
8) Le royaume skaer livrera aux autorité changpas tout individu qui aurait enfrin les lois et qui se réfugirait dans le royaume.
9) Les changpas sont libre d'aller et venir dans le royaume, même armés.
10) Le royaume s'engage à apprendre aux changpas le désirant les arts de la navigation.

Bien entendu, je suis autorisé pa le Kongr à renégocier ces accords... Qu'en dites vous, seigneur... Vares.

Vares regarda longuement le parchemin que lui avait remis l’ambassadeur.

« Ces propositions sont certes intéressantes et sages. Je vous met cependant en garde sur deux points : l’art de la poudre noire ne saurait être enseigné à ceux qui ne suivent pas une voie bien spécifique, mais nous sommes disposés à en faire usage dans notre intérêt commun si nous venions à coopérer lors d’opération militaires. Quant aux herbes médicinales auxquelles vous faites référence, seuls les grands maîtres connaissent leur secret, c’est une chose qu’ils refusent de divulguer ou d’enseigner à quelqu’un d’autre que leurs disciples, même aux chefs de tribu les plus vertueux. Mais encore une fois, nous serions heureux de confier vos blessés et vos malades à nos maîtres, car chaque vie est précieuse n’est-ce pas ?

J’accepte vos proposition. Mais je me permet d’en fournir une à mon tour. » Il s’arrêta à nouveaux pour contempler le soleil, mais une lueur brilla dans ces yeux, telle que ce ne pouvait être le simple reflet de l’astre couchant.

Il reprit,

« Nos peuples ne sont pas si différents. Comme nous, vous vivez pour et par les éléments, heureux de vivre une vie que d’autres n’envieraient pas, eussent-ils vécu en enfer ! Comme nous, vous vénérez les grands principes qui régissent notre univers, sous la formes de vos dieux et de vos géants. Et comme nous, vous avez tout intérêt à vous prémunir des manigances des peuples arrogants et futiles qui s’entretuent plus au Sud. Une alliance totale nous permettrait de former un rempart septentrional qui calmerait sans doute les élans belliqueux de nos voisins. Une Alliance du Septentrion. Si nous proclamons ceci, les autres tribus se rangeront sans aucun doute derrière nous tant cela leur sera profitable à eux aussi.»

Terme de la proposition :

Toutes les tribus Changpa alliées à celle du Renard-Sous-L’eau-Vive et le Royaume Skaerling proclament l’Alliance du Septentrion. En découle :

1)- L’acceptation de l’ensemble des propositions formulées par le Kongr Tarik Stefanson à l’exception du commerce de la poudre noire, cependant les changpa s'engagent à fournir des artificiers à plein temps en échange d'un nombre équivalent de berzerker.
2)- L’engagement des Changpa à fournir des troupes et une aide médicale dans la mesure du possible au Royaume Skaerling en cas de demande de ce dernier. Et réciproquement.
3)- La libre circulation des Skaer même armés dans les montagnes, à l’exception des lieux sacrés et/ou interdits.
4)- Le peuple changpa favorise le peuple skaer dans le commerce pour les matériaux suivants: cuir, armes, soie et épices.
5)– Le peuple skaer favorise le peuple changpa dans le commerce pour les matériaux suivants : armes, armures, bière, bois.
6)– Ouverture d’une route commerciale détaxée et sécurisée entre les territoires changpa et le Royaume Skaerling
7)- Ouverture de l’unique port changpa aux navires skaer.
8)- Le Kongr Tarik Stefanson rencontrera Vares lors d’une prochaine visite en son royaume, le reconnaîtra publiquement comme son frère de sang et proclamera l’amitié entre leur peuples respectifs.

"Bien bien bien.... Le Kongr Tarik sera très heureux à votre acceptation et à votre enthousiasme! Je vais rapporter ce traité à Skaerburg, ou il sera sans nule doute validé par le Thing et par niotre Kongr.
Les fils d'Odi, nos Berskers, sont très peu nombreux, sachez-le, mais une vingtaine d'entre eux, sachez que nous avons conaissance que de seulement 100 Berskers dans le royaume entier, seront ravi de venir pour voir si d'autre fils Changpas ont reçu la touche fauve et seront ravi de les aider `pa la dévlopper. Et bien sur, d'écraser les ennemis des Tribus.
Pour le commerce, nous serons ravi d'accorder des avantages aux marchands changpa qui seront reçu comme des hôtes de marque. Nous fournirons les denrées que vous désirerez, ou même titre qu'à la confédération de Tamscala.

Et mon Kongr sera très heureux de rencontrer le Renard sous l'eau vive et de le reconnaitre comme frère-juré, plus qu'un frère de sang.
Je ne suis qu'un simple ambassadeur, mais au nom du peuple skaerling je vous transmets toute l'amitié et tous les voeux de prospérité à l'alliance du Septentrion.

Un prochain messager vous apportera la date de la visite du Kongr et apportera aussi des corbeaux messagers qui vous permettront de faire parvenir rapidement des messages à notre Kongr. Et moi je vais tranmsettre votre offre au Kongr, qui la signera j'en suis sur.
Si vousle permettez, nous allons nous reposer ici cette nuit et nous repartirons à l'aube, cela vous va-t-il?"

HRP: Tarik signera, effectivement, très heureux.

« Bien entendu, vous pouvez passer autant de temps ici qu’il vous plaira. Demandez aux gardes de vous rendre vos armes. Je suis infiniment heureux que nous soyons parvenu à cet accord et j’ai hâte de rencontrer votre roi. Malheureusement le devoir m’appelle, je suis au regret de vous laisser. Puisse la paix régner dans vos cœurs ! »


[HRP] Farpait ! Y a plus qu'à trouver une bannière pour l'Alliance et rp un peu autour.