-Bon, soldats, il serait plus que judicieux de construire un nouveau camp, dis-je à mes troupes.
Les Hyènes avaient déjà prouvées qu'elles étaient désormais capables de frachir des barricades, mêmes bien gardées, et cela nous avait coûté la défaite, breuvage amer pour un chevalier Lynx.
Je pris Laerne avec moi, afin de décider d'un emplacement stratégique, et envoyai Belzébuth et Robert faire de même, dans la direction opposée.
Après quelques pasages dans la région, je découvrais un lieu approprié. Protégé par des masifs de branches et dos à un obstacle presque infranchissable.
Belzébuth et Robert furent rapidement sur les lieux, afin de mener à bien les opérations de construction. Nos troupes défrichèrent le périmètre et utilisèrent la technique de montage des Hyènes afin de consolider la position, laquelle devint rapidement infranchissable pour nos ennemis.
A ce moment, un messager vint nous aertir que nos adversaires étaient en marche pour prendre notre camp. Je tentai alors une nouvelle stratégie : envoyer Robert et mon second à l'assaut du camp ennemi, tandis que Laerne et moi resterions pour protéger notre étandard. Belzébuth n'était guère motivé à cette idée, redoutant quelque faiblesse de la part de Laerne, mais il emboitat le pas à son compagnon d'arme.
A peine avaient t'ils fait quelques mètres que les Hyènes surgirent des fourés, leur tendant une embuscade qui aurait pu s'avérer meurtirère si les gothiques n'étaient parvenus à s'en extriper sains et saufs.
Trois bataillons ennemis se portèrent alors sur notre base, cherchant une faille dans les fortifications.
Je perdis rapidement nos bataillons d'attaque de vue, ce qui me serra le coeur.
- Pourvu qu'ils fassent vite, songeais-je. En effet, il était presque hors de question de tenir indéfiniment l'étandard, mais si mes lieutenants agissaient avec rapidité, ils pouvaient prendre les ennemis à revers et rapporter leur propre étandard.
La situation devint rapidement critique. Les Hyènes attaquaient sur trois front, alors que nos hommes ne pouvaient en protéger que deux de manière efficace. Laerne divisa ses troupes en 3, en gardant les deux tiers sous son commandement presonnel, et me confiant les autres. Je fit de même, et notre armée fut ainsi divisée en trois, mon tier restant ayant rejoint les troupes accordées par mon lieutenant. Ce bataillon fut placé entre les troupes de Laerne et les miennes, afin d'en assurer un contrôle efficace.
Constatant que nos murs étaient infranchissables, les troupes adverses entreprirent de les saper. Nous n'avions jamais eut affaire à de tels ennemis avant : ceux-xi mourraient sous nos lances, mais leurs compagnons ne reculaient jamais, avancant inexorablement vers le camp.
Couvert de sueur, je tentai de protéger une brèche dans laquelle deux des bataillons adverses venaient de s'engoufrer. Mes phalangistes parvirent à les repousser, mais à grand peine. Laerne se trouvait quant à lui débordé par le troisième bataillon, qui était parvenu à spaer les murailles de manière très efficace, et qui menacait de pénétrer bientôt dans l'enceinte.
-Morbleu, rugit Laerne en faisant tournoyer sa grande masse, nous ne tiendrons jamais face à ces diables ! Maître, j'ai besoin de renforts !
Incapable de délaisser ne fus-ce qu'un peu la brêche pour laquelle je me battais, je ne pu que l'encourager à tenir, mais une estaffette vint m'avertir que sa situation était réellement catastrophique.
-Par les aintes couilles du Christ ! Ces chiens vont payer ! Hurlais-je, me portant aussitôt à son secours.
Ben mal m'en pris, car si mon intervention repousa le troisème bataillon, elle permit aussi à un des deux autres de prendre pied sur l'enceinte.
C'est avec l'énergie du désespoir que je tentai de le bouter dehors, de manière plus ou moins efficace.
Malheureusement, je ne pu tenir assez longtemps, et ils parvinrent à passer. Ce fut alors un corps à corps sanglant, duquel nul gagnant n'était encore apparent.
-Ces maudits d'Hyènes ont le diable au corps ! Protesta mon lieutenant. Regardez moi cette engance, elle ne recule pas et inflige même des pertes dans nos rangs !
Pourma part, je n'vais pas à dénombrer un grand nombre de blessés, cependant, il me fallait bien admettre que ces adversaires n'avaient que peu de ressemblance avec mes anciens ennemis. Ils luttaient bien plus efficacement, et avec une rage proche de la notre.
A ce moment, un cor retentit : Belzébuth et Robert étaient de retour avec le fanion ennemi ! Le victoire était à portée de main.
C'est à ce moment précis qu'un groupe d'Hyènes s'empara de notre étandard, lequel fut rapidement transmis au bataillon ennemi resté hors des murs.
D'un coup d'oeil, je jugeai la situation : si mes deux seconds récupéraient notre étandard, s'en était
fait d'eux, d'autant plus que les Hyènes avaient visiblement délaissé leur camp pour s'emparer du notre, au vue du nombre d'ennemis suppl émentaires arrivés devant nos murs.
Par contre, deux de leurs bataillons étaient à présent dans notre fort, prêt à réccupérer leur fanion envoyé par mon second. La bataille pouvait durer indéfiniment.
Je hissai le drapeau blanc, proclamant une trêve et une égalité. Elle fut acceptée par nos ennemis, qui se replièrent.
Robert me regarda d'un air ahuri.
-Bisol, la victoire était à notre portée ! J'aurais pu intercepter leur troupe et notre drapeau, avec l'aide de Belzébuth. Et quand bien même vous auriez perdu le leur, nous l'auriez également repris à notre retour !
-Peut-être as tu raison, mon ami, mais il aurait pu en être autrement : si les Hyènes reccupéraient leur fanion, et le ramenaient aqvant que vous n'ayez repris le leur, la victoire était pour eux.
Robert ne répondit rien, mais je le sentis un peu déçu par ce score indigne de notre équipe.
Cela me rappela que, précisement, nos aversaires 'étaient montrés dignes, pour la première fois depuis longtemps. Une nouvelle page venait peut-être de se trourner.