Retour et réforme au pays des neiges éternelles

La pièce était fraîche et sombre, uniquement éclairée par un trou percé dans la roche du dôme qui surplombait l’assemblée des chefs de tribus des territoires Changpas. De temps à autre, quelques grains de sable du désert extérieur rentrait par l’ouverture comme une petite nuée de lucioles ardentes. Vingt-deux trônes de bois finement ouvragés étaient dressés en cercle. Face à la porte gardée par quelques soldats du fort de Löpön de la Grande Muraille, se tenait le grand Lama officiellement responsable de l’ensemble des monastères du pays. A sa droite, les chefs des tribus des montagnes se lançaient des regards en coin, dos à la portes se tenait droit les chefs des clans des plaines et finalement sur la gauche du vieil homme, les chefs des tribus du désert du Rimta et des Monts Xenling. Le siège du dirigeant de cette dernière province était vide.

Et pour cause, c’est lui qui avait convoqué l’assemblée en urgence. En quatre jours l’homme était revenu de la guerre qui faisait toujours rage loin au sud chez leurs alliés skaer. Et le voilà qui se tenait au centre du cercle, agitant son poing et usant de son meilleur verbiage sans que l’on ne devine trop où il souhaitait en venir. Quelques uns devinaient cependant déjà que le jeune chef effectuait là une action publicitaire.

Il avait commencé par vanter les mérites de sa tribu, en particulier les efforts diplomatiques qui avaient permis la création de l’Alliance qui comptait désormais un troisième membre –l’Oblast de Xodgorod- en son sein. Puis, il avait poursuivi sur ses exploits sur le front ouest où il était parvenu à stopper l’invasion amazone et à réconcilier Changpas et Ossans le temps d’une campagne ce qui ne s’était pas vu depuis l’époque où les deux peuples ne faisaient qu’un. Il rappela le sauvetage des nonnes de Songtsen ce qui n’était pas pour déplaire au Grand Lama.

Après cela il avait discouru pendant plusieurs minutes sur la férocité et l’aveuglement des peuples qui entouraient les tribus. Il s’attarda plus particulièrement sur l’Ordre Gothique. Il fît entrer à ce moment là un chariot sur lequel étaient empilées en forme de pyramide les têtes tranchées de centaines de gothiques. Au pied de la pile gisait un gros livre relié de cuir et de métal. L’ouvrage avait été attaqué par le feu, l’eau, les coups et le sang mais on distinguait toujours la croix en feuille d’or sur la couverture. Vares précisa qu’il l’avait récupérer sur l’un des hommes que les gothiques nommaient maçons et il en lut plusieurs extraits pour démontrer que la doctrine des chevaliers conduisait à la peur, à l’ignorance et à l’agressivité irréfléchie. La plupart des passages cités concernaient le massacre en règle de populations entières, les sacrifices et les lapidations d’hommes, de femmes et d’animaux ainsi que de nombreux éloges à l’esclavage et la soumission. Le chef précisa qu’il avait relevé cela rien que dans les premières pages qu’il avait réussi à déchiffrer pendant son voyage et qu’il ne doutait pas que le reste soit du même acabit.

Il conta son échange avec le Roi d’Ilahun avant le début de la guerre et parla de la surpopulation des montagnes, du besoin d’expansion territoriale et d’une organisation centralisée pour le peuple.

Au bout d’une heure et demie d’un flot de paroles ininterrompues, le Grand Lama leva son bras amaigri par l’âge et l’ascétisme pour intimer à Vares de le laisser parler.

« - Tes paroles son pleines de fougue, de vie mais aussi de vérité. Mais dis-nous, cesse de tourner autour de la théière. Où veux-tu en venir exactement ?

- Ce que je propose est fort simple. Revenons aux anciennes traditions. Organisons un gouvernement centralisé : Fondons d’abord un Yig-Tsang chargée des questions religieuses. Comme le veut la coutume il sera dirigé par trois lamas représentants respectivement les montagnes, les plaines et le désert ainsi que par vous-même qui obtiendrez le rang de Gyatso. Puis établissons un Tse-Khang qui s’occupera des finances et sera quant à lui dirigé par un représentant laïc pour chacune des trois régions que je viens de citer. L’Assemblée des chefs sera un organe à part qui pourra apporter son veto si les chefs sont unanimement opposés à la politique de l’institution dont dépendront directement le Yig-Tsang et le Tse-Khang : le Kashag. Toujours selon la tradition, le Kashag sera composé de trois ministres, encore et toujours un par région, et du chef du gouvernement et de toutes les armées, le Khangarid. Si les membres des deux premières instances dont j’ai parlé sont élus par le peuple, le Khangarid lui ne peut-être élu que par les membres de l’Assemblée de chefs. Vous l’avez dit, votre sainteté, ne tournons par autour de la théière. Vous êtes suffisamment sagaces pour deviner que je me propose comme Khangarid. Je vous crois aussi assez sages pour faire le bon choix. »

Les regards des chefs allaient tour à tour de leurs homologues au Grand Lama en passant par le chef de la tribu du Renard-Sous-l’Eau-Vive et le monticule de têtes coupées qui trônait à côté de lui. Tout le monde avait remarqué la détermination dans les yeux du jeune chef et l’étincelle qui était apparue dans les yeux du vieux moine à l’évocation du titre de Gyatso. Ce dernier ferma ses paupières quelques instants. Un silence de mort régnait. Et une odeur du même genre commençait à se répandre dans la salle en provenance des trophées de Vares. Ce dernier savait que les chefs le respectaient et que beaucoup d’entre eux faisaient face à des temps difficiles pour subvenir à tout les besoins de leurs tribus. Ils seraient sans doute ravis de pouvoir décharger une part de leur responsabilité sur une hiérarchie fédératrice qui était de plus tamponnée de l’accroche « traditionnelle ». Toujours plus confortable de recevoir des ordres que d’être libre.

Sorti de sa méditation, le futur Gyatso prit la parole.

« - Que ceux qui souhaitent confié l’antique sceau de Khangarid à Vares chef de la tribu du Renard-Sous-l’Eau-Vive des Monts Xenling lèvent maintenant le bras. Le Khangarid devra, s’il est élu renoncer à la direction de sa tribu et désigner son successeur. »

Le bras du lama s’éleva dans les airs…suivi de beaucoup d’autres…

[HRP: Bisooool ? ]

HRP : Je dois te dire si ils lèvent assez de bras ? Ca veut dire que je dois rester stoïque devant un chef d'etat montant au pouvoir et harraguant ses hommes pour me faire la peau ? Heuuuu... D'accord, mais fous moi la paix le temps que je finisse ces conflits actuels !

HRP: Up to you. Je me suis retirer du conflit et l'hiver approche. Je ne peux pas monter une armée rapidement et je ne souhaite pas retourner en guerre. Et comme je le laisse entendre dans mon zouli rp, l'organisation d'un gouvernement dont je serai à la tête est à but défensif, toujours dans l'esprit changpa.

HRP : De toutes façon, le temps que tu sois rentré chez toi, j'aurai fini mes batailles Et pourquoi te sens tu menacé par mon état de moines ? Je ne fais que me défendre aussi ! Les vikings m'ont attaqué... en me maudissant, et avec des raids sur mes côtes !
Soit, tu seras chef. Ce seraitt quand même marrant que deux trois tribus refusent, et que l'on puisse suivre ces combats entre changpas

HRP: Cool, j'ai toujours secrètement rêvé de voir un joli titre au dessus de mon avatar comme vous autres les chefs d'Etat. Mon enfance difficile sans doute
Et je ne m'en sens pas menacé par l'Ordre Gothique en particulier. Mais bon, c'est la guerre ^^

HRP : Ouiap, c'est la guerre, et c'est marrant de se mettre dessus

HRP: Désolé de faire mon chieur, mais la première caractéristique des Changpas... C'est pas d'être pacifiques?

HRP: La première caractéristique des peuples de Pandrea, c'est pas d'être en guerre ? Je rappelle que pendant longtemps le Tibet -source d'inspiration pour les changpas- a eu une armée, des chefs de guerre et a même fait quelques conquêtes si je ne m'abuse. Et jusqu'à maintenant, ça ne t'a pas trop dérangé qu'on foute sur la tronche des Gothiques ...Je le répète (décidément....) c'est à but défensif. Alors vous me le concédez mon titre ?

HRP: Une tribu qui fasse la guerre de temps à autres, oui, bien sûr. Qu'elles s'unissent toute alors qu'il n'y a pas de menace concrète pour une armée de "défense" (hum hum) c'est pas tout à fait être pacifique. Et bien sûr que ce n'est pas dérangeant que tu fasses partie du conflit, si tu devais coller tout à fait à ton peuple, tu devrais rester dans tes montagnes à prier, chasser et forniquer. Bon, bien que normalement se serait pour ta pomme, il est normal que tu veuilles t'amuser... Donc, une tribu, oui. Le peuple entier, je dis non.

HRP: Pas de menace concrète ? ... Je relève pas. Mais bon, en terme de rp c'est simple: Si je me sert de mon titre pour autre chose que coordonner les tribus changpas lors d'une attaque extrérieur, donc en défense, le conseil des chefs me destitue. Quoiqu'il en soit la chose était entendue avec Bisol depuis un certains temps.

HRP: Depuis hier à 21:03, n'est pas ce que j'appelle "depuis un certain moment". Mais bon, si je suis le seul à trouver que les Changpas qui se réunissent pour créer une armée commune est anti-pacifique, je me plierai à la volonté de tous.

HRP: En l'occurrence, tu n'as pas accès à ma MPbox. Pour ce qui est de la non violence: L'Ordre Gothique ne devrait pas avoir d'armée car ils sont chrétiens et dans la Bible on trouve des passages du type "tu ne tueras point", "tend l'autre joue", la Confédération ne devrait pas avoir d'armée car ils vénèrent l'argent (j'avoue, c'est cliché) et inutile de rappeler qu'une armée est un gouffre à fric. Est-ce que la résistance passive de Gandhi était vraiment non-violente ? Je rappelle que Vares a quitté le front en partie pour des raisons de non-violence.C'est pas le genre de débat moral qui devrait encombrer Pandrea pour l'instant je trouve...

HRP (again): Fort juste, pour la MPBox, pardon alors. Cependant, l'Ordre gothique est d'inspiration chrétienne. Et tout le monde sait que les chrétiens ont des armées pour pourfendre les non-chrétiens. Leurs préceptes ne s'attachent qu'à eux-même. Tous les pays chrétiens ont des armées, c'est normal donc que les gothiques ont eu eu aussi. Euuh, pour la Confédération, je me demande si t'es vraiment sérieux. Je pense que non, je ne vais donc même pas commenter... A moins que tu le veuilles, bien sûr.
Ce qui me gêne, c'est que un des principal défaut des Changpas est la non-violence et le fait qu'ils soient divisés en beaucoup de tribus. Là, tu enlèves deux défauts vieux de 500 ans en quelques lignes. Mais je le répète, si tout le monde est d'accord pour que les Changpas créent une armée, je me plierai à la volonté de tous. J'attends juste de voir ce que les autres ont à dire.

HRP (and again !): Et tout le monde sait que les pays bouddhistes ou de spiritualité indienne ont une armée pour se défendre. Non pour la confédération je n'étais pas sérieux . C'est vrai que je fédère, mais encore une fois, je n'ôte pas l'esprit changpa qui plutôt qu'être non-violent serait plutôt défensif (je n'ai participé à la bataille de Tyrstädt que pour honorer les principes fondateurs de l'Alliance qui incluent une aide militaire réciproque). Vàlà, si vous voulez on peut faire une période de test...si qui que ce soit se sent lésé par les changpas à cause de cela (à moins de nous attaquer bien entendu ) pendant cette période, que l'on me destitue.

HRP: Boarf, j'y ai réfléchis et finalement, bien que je ne trouve toujours pas ça RP, je suis tout à fait d'accord. Car sinon, à quoi sert de jouer les Changpas s'ils restent chez eux. Par contre, je veux savoir ce que les autres en pensent quand même.
Et quand à attaquer... Ben, disons, dans quelques jours?

HRP: il a enfin compris

HRP: Et j'ajouterai: t'avais qu'à pas prendre les Changpas... Mais bon.

Je tranche : Tu peux prendre le commandement des tribus si une armée externe vous attaque sur votre sol. Sinon, les tribus ne se sentiront pas assez menacées que pour s'unir de plein gré. Ou alors, tu fais à la Genghis Khan et tu les soumets toutes. Donc : En attaque tu as ta tribus plus deux trois autres si ça leur chante. En défense tu les as tous. Vendu ?

HRP: Vendu ! Merci beaucoup ! Votez Vares Khangarid !