Un retour triomphal...ou pas (suite)

Mylyagre ouvrit un œil. Il le referma aussitôt. Le reflet du soleil sur l’océan était aveuglant. Mais plus pénibles encore étaient les cris des mouettes qui l’avaient réveillé. Il tâtonna jusqu’à sentir la surface polie du bois de son bâton. Cette fois-ci, il allait régler son compte à l’un de ces maudits volatils.

Il se releva et commença à marcher vers la plage après force étirements et bâillements. Ce n’était d’ordinaire pas son genre de défendre son sommeil bec et ongle. Mais il avait quitté l’enceinte d’Illahun depuis une semaine déjà en raison du tapage qui y régnait. On célébrait la pseudo-victoire de la Confédération et le retour du Mahaberger parmi ses moutons à grand renfort de trompettes en bronze, de tambourin et de chants d’ivrognes. Il ne pouvait décemment pas matraquer toute la cité pour jouir du droit inhérent à chaque être humain de s’entendre ronfler alors il allait naturellement évacuer sa frustration sur une créature faible, décérébrée, puante et couverte de plumes. Une catharsis belliqueuse, expéditive, et ensuite il pourrait retourner faire la grasse matinée sous son olivier.

Ses pieds quittèrent l’herbe jaunie par le soleil pour s’enfoncer dans le sable brûlant du bord de mer. Il repéra le groupe de mouettes responsable de son réveil prématuré et marcha dans sa direction. Il réfléchissait à ce qu’il allait faire. Il avait l’impression d’être comme ces marchands grassouillets qui lancent leurs sandales sur les chats de gouttières pour profiter de leur matelas de plume quelques heures de plus. Était-ce éthique ? Non, sûrement pas, mais personne n’était là pour en juger. Arrivé à cinq mètres de la masse hurlante il chargea en moulinant de son bâton.

Les mouettes et goélands se dispersèrent dans l’air iodé.

Un cadavre gisait. Il était bleu, bouffi, creusé par les charognards et couvert d’algues. Ses orbites vides et sanguinolentes semblaient regarder Mylyagre fixement. L’homme n’avait pas dû succomber à une indigestion de fruits de mer à en juger par les multiples carreaux d’arbalète qui dépassaient de son torse. Il ne devait pas non plus être fakir ou danseuse du ventre car il portait une cotte de maille et paraissait encore musculeux malgré la décomposition.

Mylyagre enfonça le bout de son bâton dans la carcasse.

C’était mou.

Des fluides nauséabonds s’échappèrent du corps dans un bruit de flatulence libératrice.

Mylyagre répéta l’expérience.

C’était foutrement désopilant.

Sa bonne humeur naturelle était revenue. Une grande part de sa philosophie pouvait se résumer à s’amuser d’un rien et vivre d’opportunisme. Aussi tira-t-il la lourde bourse et les bagues en or de l’individu avant de laisser –magnanime- les oiseaux poursuivre leur festin. Lui aussi allait se payer un bon repas en ville, histoire de rendre hommage à l’anonyme assassiné qui aurait vraisemblablement mieux fait de s’éloigner de la frénésie d’Illahun lui aussi.

Mylyagre tira son foulard sur sa tête pour se protéger des rayons de l’astre diurne. Il regarda une dernière fois les flots avant de repartir vers la grande cité. Il aurait juré avoir aperçu la silhouette d’un navire skaer loin au large, hors de la portée de vue du phare mais ce n’était sans doute qu’une illusion.

Mylyagre s’était réjouit pour une fois de pouvoir profiter des festivités pour s’attabler dans une échoppe, commander une soupe grasse et nourrissante, regarder quelques danseuses se trémousser sur le comptoir avant de commencer à critiquer à voix haute l’intellect stagnant de tous les autres clients à la moralité décadente, phallocrate, servile et avilissante. Il aurait ensuite pu réciter, entre deux éructations, un ou deux pamphlets sur la vaine recherche du pouvoir, le vide existentiel des pseudo-élites et le verbiage sénile des soi-disant savants des Académies avant de se faire jeter dehors par deux malabars tatoués.

Mais une fois passé la grande porte et ses majestueuses statues d’or et d’ivoire, il n’avait rien trouvé d’autre que des drapeaux en berne, des rues vidées et quelques prostituées qui profitaient de l’humeur de la ville pour vendre un peu de consolation. L’une d’elles s’approcha de Mylyagre d’une démarche chaloupée. Le tintement de sa bourse fraîchement sortie des abysses l’avait trahi. Peste soit ses renifleuses de minerai ! Mais elle allait lui être utile. L’errant tira une pièce d’or. Elle retint sa propre attention un instant. Elle était frappée du visage sévère de Weylkyu de Kellewic’h le rix d’Illahun. On aurait presque dit le cadavre rencontré sur la plage, mais avec des yeux.

« - Je te la donne si tu me dis pourquoi Illahun ne festoie plus. La Confédération aurait-elle finalement perdu le siège de Gnosia ? Je le croyais levé.

-Il est bien levé. Et la Confédération n’a rien perdu de plus qu’un Mahav. Weylkyu d’Illahun est mort, le rix d’Antinoe a pris l’intendance et décrété la loi martiale. »

Et ça ! ça lui en bouchait un coin.


[HRP: Tarik, si ça te va, j'attends ton arrivée pour te venger de la mort de Weylkyu. Comme ça Mylyagre sera ravi d'aider un voyageur à combattre le pouvoir en place et foutre le lupanar dans la ville ]

HRP: ça me botte, mais un abruti m'a fait perdre tout mon rp alors je vais devoir recommencer.

Le Landskip s'éloignait déjà d'Ilhalun. Burd et son équipage n'y avaient passé qu'une petite heure, le temps de négocier quelqeus barils de bière et une grande quantité de viande séchée. Officielement. Et maintenant, Burd pleurait. Pas parce qu'il savait qu'il s'était fait avoir sur le prix de la viande, mais pour la partie non officiel de la mission et pour un ami qu'il n'allait sans nul doute jamais revoir.

Cet ami se trouvait dans un ruelle de la cité, envloppé dans un manteau de lin gris, avec une épée Nekhan au côté, très commune, et, même si on ne le distinguait pas, trois francisques et une dague changpa à la ceinture. Il marmonne dans sa barbe et semble très préoccupé, marchant à grand pas dans les rues sombres de la cité en deuil, ruminant de sombres pensées que nous allons découvrir.

*Mort, sang, vengeance. Pourquoi fallait-il qu'il se fasse assassinné! J'aurais pu rester en maitre dans ma halle en buvant du bredvinn durant tout l'hiver, puis finir les conquêtes au Nord et assoir ma renommée, mais maintenant je dois venger et sans doute mourir pour un porc prétencieux. Ça me met en rage, je tuerai tout ce qui se trouvera sur mon chemin.*

Tarik, car c'est lui, perdu tant et plus dans ces pensée qu'il ne remarque pas l'individu marchant en face de lui dans la rue et le heurte violament de tout son poids d'ex-chef de guerre skaerling..

"Hors de mon chemin, pathétique vermine, ou je te fait manger tes tripes!!!!"

Malheureusement, Tarik a parlé, sous le coup de la colère, non pas en dialecte d'Ilhalun mais en skaer pur et dur, pas vraiment proche du doux parler des îles....

Sélénius était surpris. Personne dans cette ville n'osait bousculer le collecteur des impôts du seigneur. Mais vu l'accent de la personne qui venait de le bousculer, il devait ne pas être d'ici. Il le regarda de la tête au pied avant de s'éloigner rapidement. Que faisait l'un de ces vikings dans Ilhalun ? Très vite, il s'éloigna; on racontait que ces barbares avaient la force d'un taureau. Il demanda à un de ses jeunes serviteurs de le suivre pendant qu'il en informerait Icarius.

Après sa rencontre avec Icarius, il avait apris que ce chef viking désirait venger la mort de Weykyu en tuant le chef d'Ilhalun et celui de Nekhen. Icarius lui avait fourni un traducteur pour parler avec ce géant.
Il le retrouva peu de temps après avant que celui-ci ne tente d'entrer dans la résidence du seigneur d'Ilhalun. Il l'intercepta et demanda que l'on traduise ses paroles. Le géant fût d'abord surpris que quelqu'un parle sa langue ici et qu'on lui demande de suivre les deux hommes mais ceux-ci lui avaient dit qu'ils l'aideraient à éliminer le seigneur de la cité. Tarik les suivit parmi une méandre de ruelles avant qu'ils ne s'arrêtent devant une porte dans une ruelle sombre.

Ils entrèrent à trois dans une cave de grande taille où était stationné une diziane d'hommes: des gardes, des serviteurs, des marchands,... Bref tout un rassemblement pour une conspiration. Le traducteur expliqua à Tarik que tous les hommes ici présent avaient une bonne raison de vouloir tuer leur seigneur mais qu'il leur fallait une raison adéquate pour rentrer dans le palais sans éveiller les soupçons et il était justement la raison.

Icarius, chef de cette assemblée réexpliqua le plan (qui fût traduit pour le viking); Sélénius allait soliciter une audience pour remettre certains impôts à sa majesté. Sur les 6 gardes présents dans la pièce, deux d'entre eux appartenaient à la conspiration et élimineraient deux autres gardes dès que le signal serait donné. Les serviteurs et esclaves avaient pour mission de monter le garde devant la porte principale et de bloquer éventuellement les renforts. Icarius "enchaînerait " le chef viking pour l'offrir comme esclave car il aurait été capturé lors d'un raid mais celui-ci ne serait pas fouillé. Il sera donc facile de le libérer. Dès que Sélénius aurait offert le coffre de biens au seigneur, les deux gardes abbattraient leurs semblables, Icarius et Tarik fonçeraient sur les deux derniers tandis que les esclaves bloqueraient les portes. Après le seigneur serait sans défense et Tarik serait libre d'excercer sa vengeance de façon sanglante... La fuite serait assez simple puisque dans le plan, les gardes annonçeraient la mort de leur seigneur quelques minutes après que le groupe serait parti et ainsi on ne les retrouverait jamais.

HRP : Bouh les vilains conspirateurs ^^
Merci de participer Nazarios (pas mal pour un premier rp). Tu as quand même demandé à tarik par MP si il voulait bien te suivre ?

HRP: très joli RP, ne effet...
Mais (il y a toujours un mais), c'était Mylyagre que j'étais sensé bouculé. Nénamoins, l'idée me plait (forcément, tuer des gens) et je suis prêt à continuer (même si je suis inconito, on va dire que Icarius est très bien informé et était dans la suite de Weykyu lors de notre rencontre) si on trouve un moyen de faire participer le dit Mylyagre qui pourrait faire partie de la conspiration. Ça vous va?

HRP: non, ce ne serait pas rp de le faire conspirer. Continuez, je le ferai bien apparaître à un moment !

HRP: ok, je continue donc.

Tarik fut surpris. Très surpris même. Il avait pourtant pris toutes les précautions qu'il avait imaginées pour venir dans cette ville incognito. Bon, c'est vrai que venir dans son Landskip personnel n'avait pas été la meilleure garantie de discrétion, mais il n'avait pas eu le choix. Mais Tarik était confiant dans le destin et sa Glyfa, il suivit donc sans protester les indigènes jusque dans la cave. Il gardait nénamoins une main sur une hache, juste au cas ou.

*Ces sudistes... pire que les uns que les autres, des vrais fils de loki et d'Odin. Des fourbes. Mais fausseté pour fourbe, et ceci me va très bien. Et une vengeance ne perd jamais de saveur. Et je pourrai tuer ces traitres de mes propres mains. Oui. Bien, du sang à flots, j'aime ça.*

Tarik prit la parole, dans un Ilhalien un peu boiteux et avec un fort accent, mais néanmoins compréhensible. Un Kongr devait savoir la langue des pays voisins.

"Ya, ce senble très bon. Moi tuer chef et plus hommes. Je laisser hache à garde notre et lui la redonner après. Je vouloir tuer rix de mes mains, et lui aussi armé. Je veux combat singuiler. Sinon pas dedans plan. Quand faire? Demain? Si vous avez pu trouver moi, devons presser le temps sinon je serai trouver par autres. Je vouloir mes trois haches pour le combat. Oui, je faire avec vous."

Sur ce Tarik sortit une de ces haches, dont le fil brilla autant que les yeux du viking durant quelques instants.

HRP : Grandiose Tarik qui parle une langue étrangère

HRP: ben ouais... Tu imagine un norvégien essayant de parler portugais? Ben c'est ça.... On attend Nazários...

à mon avis, il ne postera que le week-end, il est encore en examen.

Icarius n'en revenait pas le chef viking allait de lui-même leur fournir un alibi pour la mort du Rix.Il se serait sans doute bon que certains membres importants de la cité puis assister à la violente attaque d'un sauvage sur leur seigneur.Mais les ordres étaient les ordres ; Tebtunis avait besoin d'alliés et les skraelings seraent d'excellent alliés.Le commerce avec ceux-ci ainsi que la victoire de leur chef qui aurait accomplit son serment de frère juré ne pouvait être que bénéfique à leur seigneur Nàzarios.
Icarius savait cepandant que pour avoir la confiance de Tarik il devrait faire le même rituel avec lui, il trouva un interprete et fit poser la question fatidique à Tarik : "Pour s'assurer de notre réussite devenons frères jurés."

HRP:on attend plus que toi Tarik ,Mylagre quand conte tu intervenir?

Mylyagre se réveilla en sursaut. Quelque chose clochait. Il avait acquis une sorte d’instinct de gouttière pour ces choses là. Il aurait juré entendre une porte se refermer. Il scruta la chambre de la taverne et tenta de reconstituer les évènements de la soirée.

Il avait la bouche pâteuse et une haleine à faire crever un bouc debout. Le vin avait dû couler à flot.

Il se souvenait également avoir finalement cédé aux avances de la coureuse de remparts et lui avoir payé plusieurs tournées dans les tripots de la cité avant d’atterrir ici.

Le lit était froid.

« Oh la pute ! », s’exclama Mylyagre qui venait de réaliser que l’absence de la mignonne faisait étrangement écho à celle des bijoux et piécettes récupérés sur le cadavre de la veille.

Le mendiant à nouveau allégé de ses possessions terrestres se jeta sur son manteau et son bâton, couru dans l’unique couloir de l’établissement, dévala les escaliers huit à huit et déboula en trombe dans la grande salle de la taverne. Le tenancier s’afférait à balayer quelques dents pendant que les dernières flaques de sang séchaient. Un jeune musicien accordait les cordes de son luth. Une mouche vrombît. Quelque chose clochait.

Mylyagre entendît distinctement la porte de derrière se refermer.

Une nouvelle série d’acrobaties matinales le menèrent du comptoir aux cuisines –ou bien étaient-ce les latrines ?-, des cuisines au poulailler et du poulailler à une course poursuite dans un dédale de ruelles crasses. Les lessives des habitants pendaient entre les toitures en exhalant une odeur entêtante de saponaire. Les étoffes rouges et noires traditionnelles d’Illahun filtraient la lumière du soleil. Malheureusement pour la fille, les rues étaient bien connues de Mylyagre et c’est d’un coup de bâton dans les jambes qu’elle acheva son échappée dans la poussière. Elle se redressa tant bien que mal et tituba jusqu’à un muret où elle fût acculée par son ancien client et actuel créancier bien malgré lui.

«- Rognure de saphiste frigide ! Rend moi mon or avant que je ne t’écrase le crâne !
- Pitié ! J’ai cinq bâtards à nourrir, je dois faire mes offrandes au temple et Sélénius le collecteur m’a déjà tout pris ! »

Mylyagre n’aimait pas les dieux. Encore moins les prêtres avides. Mais ce qui le courrouçait par-dessus tout (en dehors de la soldatesque chargée de punir ceux qui garaient mal leurs chars) c’était les collecteurs d’impôts qui le volaient par effet de chaîne.

Son regard se tourna vers le palais royal…


[HRP: continuez seulement les autres...]

HRP: Je précise, Tarik n'ets plus le chef des skaerlings. En fait, il est rien pour le moment. Dans le cas imporbable ou il survivrait... il pourrait le redevenir. Mais là....

"Frères jurés pour nous? Haj, la dernière fois que j'ai fait frère avec un sudiste, il s'être fait tuer. Et quoi? Je le venge. Nous tuons ensemble, après, si le wyrd est là, cérémonie. La vengeance est plus importante.
Et autre chose. Vous le savoir pas je pense. Je suis plus un Kongr. Je ne suis que Boendr. Le Grand Thing est chefs des Skaers. Je devoir venger avant de régner....
Allons, pas temps perdre, prépare tes hommes et prie!"

Oui, gouverner un royaume puissant et belliqueux provoque parfois des entiments d'autorite un peu pesant. mais Tarik n'était pas d'humeur à attendre. Et encore moins d'humeur à parler de commerce. [Je prends un peu d'avance, dit-moi si je fais une chose que tu n'aurais pas permise]

Il attendit que les hommes de Icarius et les conspirateurs soient prêt, s'enchaina d'une manière spectculaire mais inefficace pour ce qui est de le retenir, en effet un petit coup de poignet et Tarik pouivait faire tomber ces chaines, et se mit en position. Les conspirateurs et leur "prisonnier" rejoirent donc l'escorte, provoquant des décrochements de machoirs et des yeux agrandis, en effet Tarik en chaine était... inhabituel.

L'escorte arriva bientòt prêt du palais royal et somma d'un voie dur et sèche à un mendiant regardant d'un air stupide le palais de faire place.

Le plan d'Icarius reposait énormément sur Sélénius mais celui-ci savait qu'il deviendrait seigneur d'Ilahun si l'assassinat fonctionnait.
La petite escorte n'eût guère de mal à arriver jusqu'au palais, leurs alibis fonctionnèrent bien et ils arrivèrent devant le "nouveau" seigneur d'Ilahun.

-"mon brave Sélenius pourquoi désires-tu me voir de si bonne heure ?"
-"j'ai un présent pour vous, seigneur" en désignant le viking enchaîné.
L'homme gras et puant s'approcha du skraeling, beaucoup trop près au goût de Tarik. Celui-ci attaqua l'homme obèse tandis qu'Icarius et son escouade éliminait les gardes qui voulaient porter secours à leur chef.
Peu de temps après que Tarik ait fait subir des atrocités à son infortunée victime, Icarius remit la couronne à Sélénius et fit sonner les cloches de la ville pour rassembler la poppulation devant le palais.

Une fois le peuple rassemblé, Icarius parla au peuple d'Ilahun; "Peuple d'Ilahun, nous avons été trahi ! Le soi-disant sucesseur du roi Weykyu avait fait assassiné ce héros alors qu'il revenait victorieux de campagne ! "
Le peuple commença à s'agiter. "Seuls de braves hommes ont osé le dénoncer et lui donner un juste châtiment !" La foule devint frénétique. "Néanmoins, il est important pour la confédération qu'Ilahun retrouve un chef digne de les unir face à nos ennemis". La foule poussa des acclamations. "seul Nazàrios, seigneur de Tebtunis est capable d'un tel exploit, êtes-vous avec nous ?" La population hurla son approbation. "Notre nouveau seigneur ne désire pas vous traitez comme des chiens, c'est pour cela qu'il donne la couronne à Sélénius, homme dont la valeur et la loyauté sont connus de tous ici !". La foule s'anima telle une vague.

Des réjouissances suivirent le reste de la soirée, durant laquelle tarik se laissa emporter par la joie populaire. Icarius avait envoyé son rapport à son maître: Ilahun le soutiendrait pour qu'il devienne le chef provisoire de la confédération. Dès la réception de ce message, des offrandes seraient données à Antinoe pour compter sur son soutient. La question de Nekhen demerait problématique; fallait-il aider le chef des vikings à accomplir sa vengeance ou comment faire pour que Nekhen le soutienne ? Versgalha serait obligé de soutenir la position de Nazàrios si les autres cités le soutenaient mais que se passerait-il si Nekhen ne désirait pas le faire ?

Tout cela allait un peu vite pour Mylyagre.

Il avait décidé de retrouver ce fameux Sélénius collecteur d’impôt pour lui expliquer sa logique de vol par effet de chaîne... A coups de bâton dans le nez. Mais à peine avait-il eu le temps de s’arrêter quelques minutes près d’une fontaine de la grande rue principale menant au palais pour se désaltérer que cris et trompettes s’étaient mis à retentir à tous les coins de rues.

Ensuite de quoi s’était déroulé le plus affligeant spectacle qui lui ait été donné de voir dans son existence. Des milliers de citoyens d’Illahun étaient sortis de leurs maisons en un gros agglomérat de stupidité grégaire et, suivant quelque logique des foules urbaines, s’étaient retrouvés sous un balcon du palais pour hurler « Oui ! Oui ! Amen ! » à tout ce que leur criait un homme sous prétexte que ce dernier était en armes et que, du coup, il devait sûrement avoir raison.

Pourtant, deux éléments du discours prémâché pour crétins asservis n’avaient pas échappés à Mylyagre. Premièrement, Sélénius était passé du statut de collecteur d’impôts à celui de nouveau Rix d’Ilahun. Acclamer cette promotion prouvait bien que le peuple n’avait pas vraiment conscience de s’être fait très copieusement sodomisée par le même individu pendant des années et que son ascension dans le jeu de l’oie politique rimerait sans doute avec une explosion des taxes, impôts et autres sphincters. C’était fâcheux…Mylyagre ne pourrait sûrement plus lui asséner quelques coups de bâton sans risquer une mort raffinée.

Mais ce n’était pas le plus grave. Non. Le plus grave, c’était que ce Sélénius était parvenu à ce rang en tuant le Rix d’Antinoe qui avait pris l’intendance et ce, avec le soutient du Rix de Tebtunis. La chose n’avait pas non plus échappée aux ambassadeurs antinoens qui se trouvait non loin de Mylyagre un peu à l’écart du gros de la manifestation. Ces derniers s’étaient lancé des regards ahuris, avant de passer aux crirs, puis aux insultes, puis à des pirouettes de talons les menant au bateau le plus proche.

Par amusement, Mylyagre les suivit discrètement dans leur descente jusqu’aux quais. Ils ne se gênaient pas pour hurler leur manière de voir les choses. A savoir que cela n’allait pas se passer comme cela, qu’il y aurait beaucoup de sang, que ce serait la guerre, que Tebtunis serait rasée de la carte, qu’il y aurait des dagues dans la nuit et des haches dans la tronche, qu’ils conchiaient la belle unité de la confédération et que les blocus commerciaux allaient se sentir méchamment !

Le mendiant aimait bien ces types là. Vêtus de noirs, irascibles et de toute évidence prêts à faire basculer Tamascala dans l’anarchie incendiaire. Il les trouva si marrant qu’il décida de rentrer en douce dans les cales du navire qui les ramènerait à Antinoe.

Ah Antinoe ! Antinoe la belle ! Antinoe la décadente !

Ses mercenaires…ses malfrats…ses catins !

Antinoe la grande ! …et bientôt en guerre…

HRP : On se marre bien Mais si personne ne soutenait l'ancien Rix, comment était-il devenu intendant ? Il devait avoir des partisans, hauts placés, non ? Illahun n'a pas non plus la même philosophie de vie que Tebtunis : Esclavage d'un côté, pas de l'autre. Marchands égoïstes à l'est, philosophes à l'ouest. Sans parler des précédentes batailles navales. Nekhen, Versghala et Antinoe ne soutiendrons pas un assassinat évidement. Ils resteront sans doute neutre. Sauf si ils se décident (surtout Versghala) à punir Nazarios 8)

HRP: C'est sûr...à la base "Intendant" ça signifie...ben ...intendant...intérim quoi...S'il était en partie commanditaire de l'assassinat de Weylkyu, il ne comptait pas pour autant se rendre maître d'Illahun. Faut demander à Nazarios le pourquoi de cette folie meurtrière. Et c'est surtout Antinoe qui se retrouve sans Rix qui va vouloir punir Tebtunis. Pourquoi devrait-on s'attendre à un soutient de Vergshala ?

HRP: Je vous trouve quand même bien dur avec Nazàrios (parce que c'est quand même mon meilleur ami ^^^). Après tout il fallait bien un confédéré "actif", lorsque je lui ai expliqué l'organisation de la confédération; j'ai surtout insisté sur le fait que le rix de Nekhen et d'Ilahun avaient tué Weykyu et que celui de Vergshala le haïssait, j'avoue que j'ignorais moi même jusqu'à présent que Antinoe était sans maître. Question stupide qui pourrait expliquer la dégradation de la situation; weykyu était bien le rix d'Ilahun et non d'Antinoe ? J'espère car sinon Nazàrios se serait mis dans le pétrin par ma faute puisque son objectif principal est de venger Weykyu en aidant Tarik pour devenir comme lui, le chef de la confédération (de manière provisoire) si notre cher Weykyu ne lui donne pas un coup de main. Je rappelle aussi qu'il ne se connecte pas souvent (un week-end sur deux en général, ce qui est assez peu pour que la confédération soit active en termes de jeu). Et puis tant que les confédérés se tapent dessus, ça ne nous concerne pas et ça nous amuse.

HRP : On ne critique pas, on le prévient qu'on va s'amuser

Là on va tous s'amuser, je sors mon pop-corn et je ris aux éclats pendant que les confédérés jouent à celui qui survit le plus longtemps ^^

HRP; Etant donné que je suis celui qui aurait una ccès le plus directe à Wekyu, par pigeon voyageur, je l'avertirait. Et je dis ma réaction, quand même:

Tarik baignait dans le sang, frappant encore et encore le cadavre de l'homme gras devant lui. Il hurlait, peu conscient du dégout qu'il provoquait chez les gardes. Ce n'était plus une simple question de vengeance, c'était aussi toute la frustration de son régne qui se répercutait de manière (sanglante) dans la personne de l'assassin de son frère juré. Après une bonne vingtaine de coup, Traik se releva. Il entendait vaguement au dehors ces complices haranguer la foule. Mais les guerres entre confédérés ne le préoccupait pas trop. Mieux. Pour les skaerlings, plus les guerres civiles faisaient rage dans la confédérations, moins ils avaient de temps et de troupes à accorder aux nordiques. Et Tarik trouvait cela pas mal.

Il se releva et contempla ce qui ressemblait à peine à un cadavre. Imaginez plutôt une sauce bolognaise.

C'était le moment de choisir sa voie. Il pouvait rentrer à Skaerbourg et reprendre la destinée en main la destinée skaer après avoir accompli sa vengeance, bien qu'elle soit accomplie, mais les Dieux étaient compréhensif, tuer un rix sur cinq n'était déjà pas si mal, et puis... Oui, Tarik allait rentrer à Skaerbourg, mais avec de la détermination supplémentaire, pas question de rigoler.

Le Kongr attendit patiemment que la harangue soit finie puis apostropha Nazarios quant il rentra à l'intéerieur.

"Joli discour. Mais peuple très stupide, mais normal, c'est peuple. Vengeance... C'est bon, je vais rentrer Skaerburg. Mais avant, discours sérieux toi moi. Tu as gagné pouvoir, avec un peu mon aide, et Seleucios, quoi être son nom. Fait ce que veux dans îles, tu as ma gratitude. Meilleur. Si guerre contre Nekhen, je t'aide. Mais tu me laisses îles si on gagne, sinon... rien. (îles 160 et 162). Accord bien?
Si me trahir, réfléchis au dernier qui m'a contrarié, et les Dieux avec."

Tarik pointa de la hache le pseudo-cadavre, puis tendit sa main, après en avoir essuyé le sang sur la tunique à Nazarios.

Tsékelkan a écrit:

HRP: Je vous trouve quand même bien dur avec Nazàrios (parce que c'est quand même mon meilleur ami ^^^). Après tout il fallait bien un confédéré "actif", lorsque je lui ai expliqué l'organisation de la confédération; j'ai surtout insisté sur le fait que le rix de Nekhen et d'Ilahun avaient tué Weykyu et que celui de Vergshala le haïssait, j'avoue que j'ignorais moi même jusqu'à présent que Antinoe était sans maître. Question stupide qui pourrait expliquer la dégradation de la situation; weykyu était bien le rix d'Ilahun et non d'Antinoe ? J'espère car sinon Nazàrios se serait mis dans le pétrin par ma faute puisque son objectif principal est de venger Weykyu en aidant Tarik pour devenir comme lui, le chef de la confédération (de manière provisoire) si notre cher Weykyu ne lui donne pas un coup de main. Je rappelle aussi qu'il ne se connecte pas souvent (un week-end sur deux en général, ce qui est assez peu pour que la confédération soit active en termes de jeu). Et puis tant que les confédérés se tapent dessus, ça ne nous concerne pas et ça nous amuse.

T'as pas compris un élément ce me semble. Antinoe AVAIT un rix...Celui que Tarik vient de tuer. Celui qui avait pris l'intendance d'Illahun.

C'est donc le rix d'antinoe qui était à Ilahun ? Si on commence à déplacer les rois étrangers dans les autres capitales, on ne va plus réussir à suivre qui est où. De plus, Tarik, Nazàrios n'est pas à Ilahun, il a envoyé son agent Icarius faire le coup d'état.

En gros, si je résume, vu que j'ai mal informé Nazàrios, il va mourir dans d'atroces souffrances à cause de mon manque d'informations, on verra bien si il arrive à trouver une parade.

HRP : En fait, c'était malin à un détail près : Dire que l'idée venait de lui et proclamer haut et fort ses intentions de conquérant